Pour comprendre le logiciel libre, je vous conseille l’excellente biographie autorisée, Richard Stallman (RMS) et la révolution du logiciel libre, Eyrolles.
on ne peut pas parler des logiciels libres ou de Linux sans citer Gnu. Les systèmes libres reposent pour la plupart sur Gnu. On parle communément de Gnu/Linux.
Je précise que Richard Stallman parle parfaitement le français. Lors d’un repas à Lyon après une conférence, j’ai été vraiment surpris de constater son excellent niveau en la matière.
J’utilise exclusivement des logiciels libres, question d’éthique et de sécurité, mais le fait d’utiliser des logiciels libres ne garantit plus une totale liberté, le problème des licences est étendu au matériel avec le copyright et les drivers propriétaires. C’est pourquoi je propose également ce lien vers un constructeur qui propose des ordinateurs avec l’intégralité du code source libre, cpu, drivers, bios... RMS utilise un Lemote. http://richard.stallman.usesthis.com/ http://www.lemote.com/en/
D’un point de vue technologies, nous sommes piégés par nos usages et les firmes font tout pour que nous ne réfléchissions absolument pas. Ainsi nous devenons dépendants de leurs technologies et des licences liées. Le seul moyen d’être libre en matière d’usages, de licences est le logiciel libre tel que décrit par la Free Software Fondation et d’avoir du matériel sous licence libre également, ce qui n’est pas aisé.
Exemple, J’utilise une carte Ati et le driver libre est moyennement performant, j’utilise donc un driver privateur de liberté d’Ati. Pourquoi ? car Ati refuse de délivrer les spécifications matérielles nécessaires à la rédaction d’un code correct par la communauté. La communauté a quand même fait un driver mais par rétro ingénierie, ce qui est nettement plus compliqué. Ceci est un exemple de blocage par le constructeur mais il y’en a d’autres comme les bios empêchant l’installation d’un autre système d’exploitation sur votre matériel. Là, on a plutôt affaire à un accord entre microsoft et le constructeur pour verrouiller le bios sur windows par exemple.
Il est aujourd’hui possible de faire tout ce que l’on souhaite en matière d’usages à partir de logiciels libres. Je n’utilise que Gnu/Linux Debian avec Xfce (interface graphique/bureau) personnellement et ma machine est pratiquement exempte de code propriétaire (ou privateur de liberté). Ca s’installe en 30minutes, ça démarre en 25 secondes sur un dualcore 2,2ghz avec 8go de ram et un disque normal. La même machine démarrait en plus de 3minutes avec windows 7 que j’ai malencontreusement (volontairement) effacé avec la partition cachée de restauration... Quant aux applications, ça tourne vraiment plus vite pour tout. J’ajoute qu’il n’y a pas de commune mesure en matière de sécurité également.
La liberté ne s’arrête pas là, les moteurs de recherche font à peu près ce qu’ils veulent et tracent tous nos faits et gestes en permanence et les revendent à des régies publicitaires. Il existe des moteurs comme https://ixquick.com/fra/ pour éviter google par exemple et encore bien d’autres.
Je pense aussi au cloudcomputing qui est un système d’accessibilité et de gestion à distance de ses données personnelles mais le plus souvent selon les règles établies par le fournisseur de services. Ce qui ne laisse aucune liberté d’un point de vue fondamental.
Mais je constate que tant le discours du libre est bien rodé et que mes amis me demandent aussitôt comment faire pour avoir ces systèmes, ils ne veulent faire aucun effort et veulent un usage immédiat du type je clique, je comprends rien et ça marche. Ainsi je crois qu’au final, la liberté de l’utilisateur dépend de lui, de sa volonté et de ses connaissances personnelles.
Le problème est qu’il a été ancré dans les usages, c’est d’autant plus dur de changer. Mais je l’ai fait et j’en suis ravi, je resterai en libre personnellement. Le changement est rapide, ensuite c’est une question d’un minimum d’efforts et d’approches différentes mais globalement, on retrouve tous les logiciels dont on a besoin, navigateur, messagerie, ftp, média...