Réaction honnête qui aboutit à vous contredire :
« 2- n’écartez (éventuelement) votre [choix] ... que si vous considérez qu’il n’est pas en capacité de figurer au second tour ».
Une large majorité pourrait bien mettre ce « 2- » en « 1- ». Il y aura très souvent un vote personnel contre Sarkozy.
Pour ma part, je voterai résolument contre le PS. Et je ne pense pas que je serai seul. Le pays s’est particulièrement exprimé en 2002 contre le PS en tant que tel.
Je voterai FB... « 1 » pour être certain de voter contre la présence du PS au second tour et « 2 » parce que le programme FB et son attitude me paraissent nécessaires et utiles (et pas du tout le FN). Je veux pouvoir travailler sans rester dans la queue à la Poste, et cette ambiance de chantage, à l’approche du cinq du mois. La dignité se perd dans les bureaux et aux accueils. La redistribution aussi.
Je le dis. Vous ne concluez pas, j’espère, en raison de l’indécision avant d’examiner les programmes.
Non, le discours du zénith de Bayrou mérite vraiment mieux que votre parti-pris. Le « rejet de quelqu’un » ne motive pas sa démarche et pourquoi inspirerait-il votre commentaire ? La démocratie nécessite un examen sufisant, même superficiel, des points de vue.
Bayrou a peu de postures gratuites, il a défendu avec continuité et difficulté un positionnement politique contre l’UMP.
Les électeurs donnent jusqu’à présent aux législatives, le soutient au candidat de leur choix présidentiel...
Votre attitude revient à arracher le bulletin de vote des mains pour mettre au crédit du PS. Attendez un peu.
Les implantés locaux ne croient pas plus que vous au vote. Ils estiment régner (se comportent ainsi) et leur mandat leur paraît une formalité (même s’ils sont battus, ils reviennent plusieurs fois).
Beaucoup trop de gens ne situent nulle part la démocratie, je vous l’accorde.
Je partage votre évaluation des données. Plus haut, dussillols a bien cerné, je crois, la mainmise suite aux 80% à Chirac, par une équipe faiblement représentative des votes et des souhaits. Les électeurs de 2002 avaient voulu dénoncer nettement, les jeunes surtout, à la fois les médias classiques et le système politique de reconduction PS-UMP (ex-RPR)...
Ils ne se sont même pas fait comprendre et se sont exprimés comme ils pouvaient au cours du quinquennat.
Cette fois encore, ils exprimeront leur désaccord. Contre. Tout simplement. Ou bien contre Sarkozy ou bien contre Ségolène selon la dominante allergique. Vont-ils condamner leur vote en l’exprimant pour Le Pen ?
Le FN se trouve à une place libre, crée par la médiocrité des gestions qui se sont succédées, et même produit par l’un des deux camps pour diviser l’électorat de l’autre. Car le FN est parti de 1,5% sous Giscard pour arriver là où il est... avec se sérieux coups de pouce.
Les électeurs sentent un peu la mystification et pourraient se reporter sur un projet honnête.