A force de dénier le droit à la candidature pour tel(le) ou tel(le) on se retrouvera bientôt avec une élection à un seul tour, avec deux candidat(e)s... C’est déjà le parcours du combattant pour obtenir les 500 précieux coups de tampons sur le passeport !
Encore faut-il préciser que ce dossier avait été préparé sous le gouvernement de Lionel Jospin qui avait d’ailleurs entamé le phénomène de privatisation avec la mise sur le marché privé en 2002 de 49% des actions des Autoroutes du Sud de la France. Le gouvernement Jospin fut d’ailleurs un des plus gourmands en matière de privatisations...
Avant de se piquer de faire de l’analyse politique autant éviter les erreurs grossières... Jean-Claude Carrière n’a jamais été présenté comme directeur de campagne ; c’est, et reste, Brigitte Girardin, ancien ministre, qui est aux manettes. Carrière avait été nommé coordonnateur du projet, ce qui n’est pas vraiment la même chose. Quant à la dissolution, elle fut actée par Jacques Chirac car, constitution oblige, cette prérogative relève du seul Président de la République et non pas du secrétaire général de l’Elysée... L’ancien chef de l’Etat s’en explique d’ailleurs fort bien dans le second tome de ses mémoires en expliquant les pressions que nombre d’anciens ministres balladuriens (dont Sarkozy) exerçaient pour obtenir une dissolution qui leur permettrait de revenir « aux affaires ». Jean-François Copé ne disait pas autre chose dans l’excellent documentaire « Les fauves » : « Ça me
fait rigoler, de mettre sur les épaules de Villepin la dissolution. On allait
tous en file d’attente pour demander la dissolution, tous !"...