Mélanie Talcott : Il y a une nuance entre la misère n’est pas une poésie (le sens de votre deuxième remarque) et « il n’y a aucune poésie dans la misère » (votre première phrase). Effectivement, la misère en soi n’est pas une poésie, mais la poésie n’a pas de délimitation, elle se pose et croît où elle veut, y compris possiblement sur le terreau de la misère. Et le sens de mon intervention était que beaucoup de grands auteurs de poésie sont des êtres tourmentés, lesquels tourments sont le moteur de leurs œuvres qui ne se bornent pas à décrire le paradis des bisounours. La poésie se situe en fait où vous la voyez, dans le bonheur ou dans le malheur, dans la misère ou dans l’abondance. Moi, je suis allé en Inde, et je vous assure que le moindre miséreux est là-bas plus poète que le bobo moyen de nos tristes contrées.
« Ce n’est pas vraiment le sujet, mais bon... Cela dit, il n’y a aucune poésie dans la misère, à mon avis. » ARAGON : « La souffrance enfante les songes Comme une ruche ses abeilles L’homme crie où son fer le ronge Et sa plaie engendre un soleil Plus beau que les anciens mensonges »
« Les fenêtres jacassent Quand une femme passe Qui habite l’impasse Où passent les messieurs. » Mais qu’ils nous laissent donc tranquilles avec ça ! Le sexe fait partie de notre vie intime, et que chacun fasse ce qu’il veut de ses organes, seul ou entre adultes responsables et consentants. Qu’ils s’occupent donc avec plus de conviction des mafias internationales qui prospèrent en contraignant leurs victimes. Bon, il est vrai qu’à certains sommets, cet argent sale profite au système, alors on fait semblant de fermer la porte principale, tout en laissant ouverte la porte arrière, si j’ose dire, et c’est encore les même qui se font .........