Onfray dit de BHL :’’il y a bien longtemps qu’il ne pense plus et qu’il ne fonctionne qu’aux anathèmes –peste brune, rouges-bruns, poujadistes, fascistes, nazis, staliniens, pétainistes, vichystes, maurrassiens ’’.
On pourrait surenchérir en disant que non seulement BHL ne pense plus, mais qu’il n’a jamais pensé.
Ci-dessous le texte de Raymond Aron au début des années 1980,à l’occasion de la sortie du livre ’’L’idéologie française’’, ouvrage publié par le jeune BHL dans lequel il insultait la France et les français :
« Un auteur qui emploie volontiers les adjectifs
infâme ou obscène pour qualifier les hommes et les idées invite le critique à
lui rendre la pareille. Je résisterai autant que possible à la tentation, bien
que le livre de Bernard-Henri Lévy présente quelques-uns des défauts qui
m’horripilent : la boursouflure du style, la prétention à trancher des
mérites et des démérites des vivants et des morts, l’ambition de rappeler à un
peuple amnésique la part engloutie de son passé, les citations détachées de
leur contexte et interprétées arbitrairement.Pis encore,le
doute subsiste à la fin de la lecture : la violence du ton, maintenue d’un
bout à l’autre du pamphlet, révèle-t-elle une indignation authentique ou le
goût du scandale et de la diffusion de masse ?
Allons plus loin : le livre ne se prête guère à une discussion
objective, selon le mot consacré dans les universités.Il n’apporte aucun fait,
aucun document , aucun texte qu’on ne trouve dans les quelques livres dont
Bernard-Henri Lévy a tiré pour l’essentiel la matière qu’il triture à sa
manière, Ce qui lui appartient en propre , c’est une certaine mise en place
d’un corpus de mots ou de phrases.
Or, cette mise en place est à tel point commandée par le propos de
l’auteur que l’on se demande s’il vaut la peine de discuter avec un
’’philosophe’’ qui s’arroge le rôle de
justicier... » .