Reneabel

Choc de voir ces guignols quitter vertueusement la salle, au lieu de discuter une opinion qu’ils n’approuvaient pas. Sans être, en aucune manière, un partisan du président Ahmadinejad, je trouve lamentable ce comportement des européens. N’est-il pas vrai que la situation du peuple palestinien est tragique ? Et est-ce que cette situation ne doit pas être rappelée ? Une fois de plus, les européens se sont montrés les traine-patins de la grande puissance qui soutient la politique de l’état d’Israël (et non, évidemment, du judaïsme tout entier). .

La France d’après quoi ? La France d’abord : on ne fait plus ça ! Quant à l’Europe de demain, elle risque bien d’être ce grand machin aux frontières floues qu’on met sur les rails. Liberté des capitaux, certes, et alignement sur l’OTAN (dont Bruxelles est la capitale). La France là dedans n’existe pas.
Pourtant l’Europe était un grand projet. Après des siècles de guerres fratricides... Mais plusieurs erreurs ont été commises. Et d’abord : étendre cette Europe avant de l’approfondir. Se doter à six d’une constitution et inviter, ensuite, d’autres pays à nous rejoindre. Ce n’est pas l’option qui a été choisie. Plutôt ce grand machin sans défense (c’est l’OTAN) et, donc, sans diplomatie. Que ferait la France dans cet ensemble polymorphe ?

Bien des choses justes sont dites dans les contributions qui précèdent. Mais il faut souligner que, pour les gens de la commission, l’anglais est la langue de l’Europe qu’ils ont en tête. Une Europe OTAN ; une Europe alignée. Une Europe de moutons : restez groupés... et suivez le bélier ! Et que tous les moutons apprennent la langue du bélier...

Les européens sont des moutons. La France de Sarkozy a rejoint le troupeau. Que dit-on aux moutons ? Restez groupés ! Et suivez le bélier ! C’est fait.
Lamentable décision... mais ce n’est pas la première ni la dernière, de la même source.

Ne pas oublier qu’une langue est une manière de penser, de sentir, d’imaginer. D’autre part, personne ne parle aussi bien une langue que celui dont c’est la langue maternelle. En sorte que devoir parler, par exemple, l’anglais, revient à donner un avantage à son interlocuteur. Pour une relation amicale : c"est bien, mais dans un débat d’idées : cela peut être fâcheux !
Plus grave : L’école va-t-elle permettre que plus personne, en France, ne puisse lire en langue originale les penseurs ou poètes allemands, espagnols, italiens etc... Quelle perte pour la culture... Il est vrai que cette culture n’est pas le souci premier de nos autorités actuelles