« Cette analyse du grand complot est complètement fausse. »
Admettons... Mais les infos mentionnées sont-elles inventées ?
Au mieux elles relèvent de la voyance
L’intro de l’article commence par affirmer le demantelement de 3 etats : soudan, Irak et Lybie. Pour le Soudan admettons. Pour l’Irak et la Lybie je n’etais pas au courant.
La conclusion de l’article affirme que la banderole djihadiste serait l’embleme d’un calife félon etc.. . C’est une profession de foi musulmane, qui remonte à 5 siecles avant, et je ne vois en rien le rapport avec l’histoire de ce calife.
La theorie du complot est bien pratique pour faciliter la comprehension d’une actualité qui nous échappe. Mais je rejoints l’opinion de Massada et je crois que la realité est un brin plus complexe.
si on revient sur les antécédents du régime, il n’y a rien d’étonnant à la violence actuelle.
Dans les années 80 un soulèvement mené par les frères musulmans s’était
soldé par le bombardement de Hama (entre 10000 et 40000 victimes selon
les sources). Tout volonté « dissidente était sévèrement réprimée » et le
système de représailles, tout comme aujourd’hui, était la norme. Un
attentat à l’école militaire d’Alep s’était alors soldé par l’exécution
de 1200 prisonniers à Palmyre.
Le terrorisme n’est pas une fatalité surgit de nulle part et le
régime syrien a toujours joué double jeu a ce propos. Un exemple parmi
d’autre, pourquoi Shaker el Abssi est il sorti de prison après seulement
3 ans d’enfermement ? Sa dangerosité était de notoriété publique,
condamné à mort par la justice jordanienne pour l’assassinat d’un
diplomate et ses activités terroristes. A la source du Fatah el Islam,
on connaît la suite : le Liban a payé le prix fort. Toujours les
représailles.
Aujourd’hui on retrouve le même système. Ainsi pourquoi avoir laissé
sortir de prison nombre d’extrémistes dès les premiers mois du
soulèvement. Ca ne gênait pourtant pas le régime de laisser des gens
croupir en prison depuis les événements des années 80. Vous avez raison,
on retrouve aujourd’hui des groupuscules extrémistes. D’où sortent ils ?
Pensez qu’ils sont tous a la solde du Qatar relève du manichéisme. Le
régime sait très bien se nourrir de cette terreur : " nous sommes les
garants de l’unité nationale « »après nous le chaos et les massacres de
minorités ". Bien sur maintenant que les fous sont lâchés on constate
nombre de crime de guerre et que les victimes vous diront " c’était
mieux avec Bashar ".
Mais réfuter la violence de ce régime est au mieux de l’aveuglement ,
au pire de la négation de l’histoire. 6 mois de manifestations
pacifiques avec comme seule proposition de reforme " des balles et des
tanks ". Et les bombardements quotidiens depuis 1 an ? L’aviation qui
lâche ses bombes sur des quartiers populaires ? Les bombes au phosphore
blanc ? Des quartiers entiers rasés ? Daraya rasé par les tanks ? Les
tirs de missiles scud ? Des vidéos truquées et tournées dans des studios
hollywoodiens comme les medias « alternatifs » l’ont cru pour la Lybie ?
Les réfugiés fuyant les bombardements : des mensonges d’acteurs ?
Pensez vous vous que des groupuscules extrémistes peuvent mettre 6
millions de syriens sur les routes sur un pays de 20 millions
d’habitants ? Qu’on rase des immeubles avec des tirs de mortiers ?
Ce régime n’a pour seule logique que l’intimidation et la violence.
Il teste et l’absence de réactivité de la communauté internationale lui a
laissé le champ libre. La Syrie fait la une depuis le 21 août dernier
mais les bombardement d’aviation depuis 1 an n’ont suscité que très peu
de condamnations. Silence et blocage des instances internationale n’ont
que pu l’inciter a aller plus loin. La responsabilité des actes
monstrueux du 21/08 ne fait pour moi aucun doute. Par l’ampleur, le
contexte et le lieu du désastre. La banlieue de Damas est très largement
infiltrée par les rebelles, une menace pour le régime au point qu’ils
ont réussi a frapper le convoi d’assad. En terme de représailles il
fallait frapper fort dans la logique de ce régime.
Aujourd’hui derrière les rodomontades guerrières, aussi risibles que
les derniers jours du baath irakien, le régime a peur. Il sait qu’il a
commis une erreur mais cette fois trop tard pour faire marche arrière.
L’absence de réaction internationale serait pour lui une victoire et
n’amènerait que plus de chaos et d’années de guerre en Syrie avec une
majoration de l’extrémisme. Dans le même cercle vicieux que depuis 2
ans. L’extrémisme se nourrit du chaos et de l’absence de lois.
Raisonnement assez creux sur le fond car : que faire du deni des medias alternatifs de reconnaitre bashar pour ce qu’il est reellement, un tyran digne heritier de son pere ? Peut on evoquer une « sideration » de ces meme medias face à l’usage massif d’armes chimiques ? Un aveuglement devant l’evidence ? Si vous ressentez de la colere face a ce commentaire, c’est bon signe. Car c’est un premier pas vers l’acceptation...