Avec la chute du mur, le collapse de l’URSS c’est directement aussi celui de la classe ouvrière que les capitalistes occidentaux qui ont fait dans leurs frocs durant plus de soixante ans peuvent désormais exploiter sans vergogne. Durant cette époque c’est par crainte et non par générosité qu’ils avaient cédé sur quelques revendications. Depuis ils n’ont cessé de se venger d’avoir eu si peur en le faisant payer cher à la classe ouvrière et la crise financière et économique sont aussi les conséquences de cette nouvelle arrogance, arrogance psychologique de ceux qui pensent avoir vaincu le communisme (même dévoyé, mais pour eux cela ne fait pas de différence) et d’avoir désormais les mains libres. Et si pour un temps leurs mains libres peuvent se mettre à palper les profits ils seront de plus en plus nombreux aussi à se mettre à prier pour qu’un miracle advienne dans la guerre que les grandes puissances émergentes comme la Chine, l’inde, le Brésil et d’autres leur laissent des miettes. Parce que si durant des décennies les capitalistes se faisaient une guerre plutôt molle il en va tout autrement de nos jours. L’immense appétit des capitalistes chinois pour ne parler que d’eux, les énormes réserves de dollars qui utilisent en Afrique, en Asie et partout où se trouvent les matières premières indispensables vont bientôt priver les capitalistes occidentaux des bases matérielles de leur puissance. Tout ce qu’ils pourront désormais échanger ce sera leur technologie. Mais même sur ce terrain il n’est pas sûr que leur avance dure longtemps. Et cela sans parler du désenchantement des populations de l’Est libérées, qui ont cru au paradis capitaliste, à la société de consommation, en un mot à la propagande de la Voix de l’Amérique, Free Europa and Co. Et qui se trouvent aujourd’hui plus libres certes, mais bien plus démunies, comme en Hongrie, en Tchéquie et ailleurs encore. Le mur est tombé soit, mais sur la gueule des gens. Et la liberté politique semble davantage sourie aux multiples mouvements populistes et fascistes, qu’aux démocrates et à la gauche.
On pourrait aussi écrire sous le sceau de l’Amérique que tout est sexuel sauf le sexe. mais après la lecture de l’article je ne retiens que cette dernière phrase "En tout cas, Natacha et ses copines n’aiment guère le Jeu...
Dommage pour elles ; car il y a fort à parier qu’elles auraient été
bien plus sexy dans leur deux-pièces, offertes à l’imagination
dévoilante et à la pulsion visuelle des hommes." Parce qu’elle exprime à mon sens toute l’incompréhension de la démarche de Natacha et de ses copines. Je ne crois pas un seul instant que leur but soit précisément d’être sexy. car ce n’est jamais le corps qui est sexy mais ce qui le voile et dévoile du même coup. Le sexy est un dispositif culturel, un schème virtuel et ontologiquement psychologique qui pousse à la curiosité. La nudité du corps le met en défaut en supprimant la différence au profit d’une différance des pulsions associées à des codes culturels ceux-là même qui s’étalent sur les affiches publicitaires de nos villes, cette imagination dévoilante... frustrée.
L’article est intéressant - mais sans jamais suggérer son propos il me fait songer à une forme de propagande non pas pour le régime iranien de Ahmadinejad qui vient de pendre une jeune fille de 23 ans, mais plus précisément pour ce qui le distingue de la majorité sunnite des musulmans, le courant d’Ali. Je comprends bien combien les chiites se sentent menacés en Iran, paradoxalement moins pas les occidentaux que par les nations musulmanes sunnites voire leur plus proche voisin et ennemi mortel comme l’Arabie saoudienne. Et comme tous les Etats désormais un peu plus pragmatiques chaque jour, l’Iran se cherche des alliès et les trouvent tant chez les Russes que les Chinois qui se moquent bien que ceux-ci soient sunnites ou chiites. Que la jeunesse iranienne rêve de liberté, que les enfants de la bourgeoisie iranienne fasse du ski sans voile ne réfute pas la justice des mollahs, de la police des moeurs et la violence dont son victimes les opposants, violence qui n’ont aucune commune mesure avec celles appliques dans les « démocraties » occidentales et que la liberté d’expression nous autorise à dénoncer. Mais tout de même, l’Iran n’a jamais renoncer à détruire Israël et si elle en est encore incapable aujourd’hui faute de l’arme nucléaire, elle n’entretient pas moins des mouvements terroristes comme le Hamas et le Hezbollah qui sont censés l’affaiblir sinon le ruiner, un peu comme la course aux armements des USA contre l’URSS. Cette propagande iranienne devrait intéresser d’avantages les sunnites que les occidentaux.