@ Cité & Culture : La liste des déterminants négatifs utilisés par Paul se terminent par : « Et bien qu’ils connaissent le jugement de Dieu déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les font. »
Ce sont bien ’’ceux’ qui commettent ces crimes qui sont dignes de mort. D’ailleurs le criminel est lié à ses actes, et c’est lui qui purge la peine, sinon on nage un peu dans l’absurde. Dans le cas de prescription pour le crime de pédophilie, c’est la personne qui va en prison pour le crime qu’elle a commis.
Quant au texte de Jean que vous citez, il est écrit : « Or Moïse, dans la Loi, nous a ordonné de lapider de telles personnes. Vous, donc, que dites-vous. »
Là encore, c’est la personne... Et Jésus, lui, refuse de juger (personne et faute). N’aurait-il pas été des plus intéressant qu’on lui amène un meurtrier, un violeur ou un pédophile !?
- Dommage que vous ne citiez pas plus vos sources ainsi que leur contexte. Par exemple, concernant les personnes homosexuelles et les femmes : vous pouvez fournir des textes ?
- Tout est dans l’esprit de Paul aux Romains qui considèrent les homosexuels ’’dignes de mort aux yeux de Dieu’’ (Rm 1, 32). Et cet esprit n’aurait rien à voir dans la considération de l’Église vis à vis des homosexuels ?
Ai-je également à vous citer Paul par rapport aux femmes ? N’étaient-elles pas parmi les plus présentes dans le cercle du Christ ? Marie Madeleine ne porte-t-elle pas le titre d’apôtre des apôtres ? Que deviennent les femmes, Marie Madeleine en particulier, dans la suite de la mort du Christ ? Vous ne trouvez rien à redire du titre superfétatoire ’’De la dignité de la femme’’ ?
Tout cela répondrait-il de l’esprit d’un certain temps aujourd’hui dépassé ? Oui, mais seulement en paroles puisque celles-ci ne se sont pas prolongées jusque dans la main qui s’ouvre pour bénir le sacerdoce des femmes. Et pendant ce temps, la faute demeure...
Essayez maintenant d’imaginer le Christ disant que les homosexuels sont dignes de mort aux yeux du Père ou que les femmes sont indignes de le suivre jusque dans le sacerdoce...
Petit
quiz : "Une religion qui agenouille les hommes devant une femme
couronnée est à mon sens peu suispecte de mysoginie." Vous en connaissez
l’auteur ?
- Je ne sais pas. D’ailleurs pourquoi s’agenouiller l’un devant l’autre ? Pourquoi pas un homme et une femme debout ? L’intelligence ou l’appel au sacerdoce sont-ils la prérogative d’un sexe ? Vous êtes bien sûr que les textes n’ont pas été tripotés ? Mais alors comment en jugerez-vous ?
Petit quiz à mon tour : Paul a-t-il vraiment parlé des homosexuels en tant que dignes de mort aux yeux de Dieu ? Maintenant montrez que l’esprit de ce temps-là n’est plus actuel...
Vous appelez l’église à un examen de conscience. mais
savez-vous que l’appel à la conversion des chrétiens est justement un
des thèmes récurrents de Benoit XVI ?
- Vous-même auriez vous besoin d’être circoncis du cœur pour en parler ? Et puis à la conversion de quoi ? Et lui-même le pape fait-il partie des chrétiens et s’appelle-t-il lui-même ? Alors à quoi a-t-il à se convertir ? À plus d’humanisme ? À regarder l’être humain d’abord plutôt qu’à servir une idéologie ou un esprit anachronique ? Mais alors le pape et d’autres seraient-ils encore dans l’esprit de ceux qui « ... lient de pesants fardeaux et les chargent sur les épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt. » ? Mt 23, 4
Imaginons qu’à gauche et à droite l’on refuse toute demande d’emploi du simple fait qu’on se dit catholique ou d’une autre confession. Ne criera-t-on pas à la discrimination ? C’est pourtant bien le même type de discrimination que l’on fait à deux catégories de personnes : les homosexuels et les femmes. On dira que ce sont des règles religieuses qui méritent exception ? Grand bien leur fasse, mais en soi, n’est-ce pas contradictoire ? N’est-ce pas du deux poids deux mesures ? D’ailleurs comment ne pas considérer l’imposture en invoquant la volonté de Dieu dans ces affaires puisque même Jean-Paul ll a déclaré qu’il était « difficile de connaître les intentions de Dieu ».
Le pape (dirons-nous l’Église ?) discrimine les homosexuels et les femmes. Est-ce violent ? Pourquoi ce ne serait pas de l’homophobie et de la misogynie ? On discriminerait les catholiques que ce serait de la christianophobie ? Quand ensuite le pape ou un religieux parle de non-discrimination, d’accueil, n’est-il pas normal de percevoir ceux qui tiennent le discours comme non crédibles.
À qui la faute ?
Des baisers pleins la bouche, c’est pas à comparer avec les persécutions du genre de celles qu’on voit dans d’autres pays. On le dit ici plutôt avec des fleurs.
Le pape a condamné la violence dans les religions. Et lui ? Est-ce que ça goûte un baiser plein la bouche que de se faire discriminer ? On va me dire qu’il est vrai que la violence existe dans l’Islam, la preuve... Et le pape actuel serait lavé de ses fautes ? Et au nom de quoi ? De l’immunité religieuse idéologique ?
Il faut voir les ramifications, les relations de liens, constater finalement que tout se tient. Il manque à ce pape et à ses suiveux un sérieux examen de conscience... Mais qui peut entendre raison quand la volonté ne veut rien savoir, que la vaniteuse certitude d’avoir raison bloque le passage ? Et c’est encore le pape qui nous définira la raison ? Triste à dire mais ce pape à deux watts attire sur lui et les siens ce qui lui ressemble à lui.
Qui encore fera le béni-oui-oui, applaudira l’idiotie et baisera à genoux la bague à grands coups de langue ?