Et voilà le commentaire et la décision d’un champion de F. Mitterrand (ami et publicitaire !) :
« Jai voté Ségolène, j’ai voté Mitterrand en fait. Jai voté Ségolène, je suis content de l’avoir fait. Jai attendu jusqu’à la dernière seconde. Ségo m’a fait rêver, et Sarko l’a fait », a dit Séguéla qui déclare avoir fait un choix « humain, économique et sociétal ».
« Je pense que François Mitterrand doit se retourner dans sa tombe quand je vois qu’à une semaine de l’élection (Henri) Emmanuelli est en train de lancer un parti progressiste. Alors que tout le monde devrait mobiliser les gens de gauche pour essayer de faire réussir leur candidate, ils sont en train de se diviser eux-mêmes. Et vous voulez qu’avec ce parti de branquignoles on arrive à relancer la France ? (...). Je pense simplement que celui qui a le plus de chances de nous remettre sur les rails, c’est pas le tracteur de Bayrou, c’est pas la charrette de Ségolène Royal, c’est la Formule-1 de Nicolas Sarkozy », souligne Jacques Séguéla.
Mon père fut pris les armes à la main dans un maquis communiste de Corrèze puis envoyé par de vrais français à Compiègne pour un voyage plus lointain à Dachaü ! Il m’a donc appris très tôt ce qu’était le fascisme, le sectarisme, l’intolérance et le prix à payer pour de mauvais choix faits plus tôt...
J’ai toujours voté au Centre et j’aurais même tenté une expérience Strauss-Kahn si, au parti socialiste, la tentation de l’image ne l’avait pas emportée sur la compétence.
Mais vouloir forcer le vote d’électeurs de bonne foi, après avoir dit pis que pendre de F.Bayrou, par l’équation plus proche du rackett que de la logique :”un démocrate vote à gauche” ou lui demander de « s’ouvrir » jusqu’au poing tendu et à l’Internationale me donne la nausée et me ramène aux mises en garde de mon père.
DOUBLE LANGAGE :
CE QUE LES SOCIALISTES DISAIENT DU CANDIDAT CENTRISTE
Ségolène Royal, le 20 février, à Rennes : « Ceux qui se disent ni de droite ni de gauche (...) ont toujours fini par tomber du même côté, (...) cherchent à brouiller les cartes de l’élection » ; « Seule l’union des forces de progrès peut permettre de battre la droite ».
François Hollande, le 10 avril, au siège du PS : « Nous ne ferons rien avec Bayrou puisque c’est une variante de la droite ».
François Hollande, le 13 avril, à l’AFP : « Il n’y a pas d’alliance concevable entre la gauche et une partie de la droite ».
François Hollande, le 21 février, à Liévin : « moi je ne connais pas les propositions de François Bayrou, je connais juste sa démarche : ni droite ni gauche pour finir avec la droite ».
Lionel Jospin, le 17 mars, à Lens : « ce que propose M. Bayrou provoquerait une vraie crise politique dans notre pays (...). La proposition politique de M. Bayrou est mort-née (...) » et d’ajouter que François Bayrou « a toujours été de droite ».
Dominique Strauss-Kahn, le 16 mars, à Charleville-Mézières : « Ségolène fait campagne avec 100 propositions (...) François Bayrou fait campagne sans proposition ».
Jack Lang, le 20 février, siège du PS : François Bayrou « est une variante de la droite ».
Jack Lang, le 14 mars, siège du PS : « François Bayrou n’est pas là pour empêcher l’élection de Nicolas Sarkozy mais pour éliminer la gauche ». Il veut « tout le pouvoir pour lui tout seul » en s’appuyant « sur un mouvement de droite, en alliance avec l’UMP ».
Jack Lang, le 13 avril : une alliance avant le premier tour : « est totalement absurde, on ne peut pas concilier l’inconciliable ».
François Rebsamen, 14 mars, sur LCP, « François Bayrou, candidat du ni ni et de l’immobilisme » et d’ajouter « il n’est pas ni droite, ni gauche » mais « un homme du centre-droit libéral, d’une droite classique ».
Jean-Christophe Cambadélis, 13 avril, par communiqué : « Ségolène Royal ne veut pas d’ouverture au centre ».
Jean-Luc Mélenchon, le 25 avril, sur son blog : « Bayrou, c’est la droite ».
Claude Bartolone, le 20 février, à l’Assemblée nationale : « François Bayrou donne le sentiment d’être le Che Guevara de l’extrême-centre (...) Il faut que nous soyons assez forts pour démasquer cette imposture. Bayrou est quand même celui qui, lorsqu’il a été ministre de l’Education nationale, a voulu démanteler l’école de la République. L’ensemble de ses députés sont élus par des gens de droite et par le désistement de l’UMP ».
Le dossier « argumentaires » du Parti socialiste contre François Bayrou
« Le programme économique et social de François Bayrou est UMP compatible. (...) Il fait l’impasse sur le pouvoir d’achat des salariés et des retraités. (...) En matière de fiscalité seule la baisse de l’impôt de solidarité sur la fortune semble le préoccuper. En réalité, François Bayrou n’a rien d’autre à proposer que ce qui a été fait sous tous les gouvernements de droite (...). De droite en économie, il est également conservateur sur les questions de société. »
« François Bayrou maintient les Français dans le flou d’une construction politique chimérique et dangereuse : « l’union nationale » qui n’est qu’une alliance des contraires. Ce n’est pas une nouvelle donne politique, mais une ligne opportuniste qui nourrit la confusion. »
« L’hebdo des socialistes » du 24 mars consacré à François Bayrou
« Le programme de Bayrou ? Il se résume en deux mots : libéralisme outrancier. Il tient en trois temps : réduire l’Etat, aider les plus riches, servir les entreprises. Les plus faibles n’ont qu’à se terrer. Le centrisme, c’est ni la gauche, ni la gauche... »
« Bayrou a le même programme que Sarkozy. »
« Bayrou a pour modèle Thatcher et Reagan »
« On ressort de la lecture des deux derniers ouvrages de François Bayrou avec le sentiment de vaste supercherie. »
« François Bayrou, c’est toujours pareil. Ce qu’il dit semble d’abord frappé au coin du bon sens. Et quand on gratte un peu, c’est une immense arnaque. »
« Les deux livres récemment publiés par François Bayrou, sous un populisme patelin, laissent percer une idéologie néolibérale et réactionnaire. »
Mon père fut pris les armes à la main dans un maquis communiste de Corrèze puis envoyé par de vrais français à Compiègne pour un voyage plus lointain à Dachaü ! Il m’a donc appris très tôt :
a ) que les communistes ne s’étaient découvert une âme de résistants qu’au lendemain du 22 juin 1941,
b ) ce qu’était le fascisme, le sectarisme, l’intolérance et les manifestations de la haîne ordinaire,
c ) le prix à payer pour de mauvais choix faits plus tôt...
Mais pour ce qui est des extrêmes, je ne vois pas bien la différence entre chanter des chants martiaux bras tendu, main à plat et chanter l’internationale bras tendu, poing fermé ! Par tant de peuples condamnés, l’Histoire nous a montré qu’ils sont toujours de la même famille, tous ces prophètes à mal gammé, à croix de fer ou à faucille...