« Lorsqu’une banque octroie un crédit, elle crédite le compte de dépôt de l’emprunteur et inscrit simultanément la créance correspondante à l’actif de son propre bilan. Il s’agit d’un simple jeu d’écriture comptable. Les dépôts sont au passif du bilan des banques, les créances à leur actif. Le crédit du compte de dépôt de l’emprunteur se traduit par une augmentation instantanée de la masse monétaire. La monnaie est donc créée ex nihilo. » (Source : http://media.eduscol.education.fr/file/SES/85/6/LyceeGT_Ressources_SES_1_ec o_4-3_Creation_de_monnaie_185856.pdf) + quantités d’autres sources si besoin
Vous semblez croire que ma position est de défendre les banques. Je dis juste qu’il faut savoir exactement ce qu’on leur reproche (et les griefs ne manquent pas). Ce n’est pas en brandissant des idées fausses (par ex les intérêts manquants) qu’on atteint sa cible. Il faut viser juste pour être entendu, en évitant les amalgames, les confusions et les excès. Entre le Crédit coopératif ou la Nef et Goldman Sachs, il y a un monde d’écart, quand même...
Je suis d’accord avec la première partie de votre réponse ; les banques bénéficient de nombreux avantages indus, et ont commis beaucoup d’erreurs. Je cherche ici uniquement à tordre le cou à l’idée qu’il y aurait des « intérêts manquants ». Sur la responsabilité des banques à s’assurer de la solvabilité de leurs emprunteurs : d’accord aussi. Quant à l’idée que les profits sont pris sur d’autres richesses existantes : là encore, c’est valable pour les profits de toutes les entreprises, ce n’est pas propre aux revenus bancaires issus des intérêts. Il y a énormément de reproches à faire aux banques. Mais pas celui de réclamer des intérêts qui n’existeraient pas. Les sommes correspondantes existent, elles sont juste concentrées chez les détenteurs de richesse (qui ne sont d’ailleurs pas tous banquiers).
Mais dont les profits viennent surtout des activités de marché (comme ceux des acteurs de marché non bancaires, du type assurances ou fonds de pension). Beaucoup moins de l’activité de crédit/dépôt (dont il est question ici). La confusion vient de ce que les « banques universelles » exercent les deux à la fois.