A Deneb Oui je l’ai lu l’article de l’« odieux connard », et j’ai bien rigolé figure-toi. La posture du dandy cynique est réjouissante d’un point de vue littéraire. Mais ce n’est qu’une posture. Dans la vraie vie il faut prendre position. D’autre part cette lecture m’a rassurée car de temps en temps il m’arrive de me dire : « Et si c’était vrai ? Si j’étais une groupie ? » Eh bien maintenant je sais que non.
Alinea, je ne suis pas sûre de comprendre tout ce que tu dis, ça vole un peu trop haut pour moi, n’oublie pas que je suis une toute jeune militante... Ceci dit je prends tout ce que tu me dis : je vais m’intéresser au « petit livre gris » du Parti de Gauche. Merci pour l’info. En revanche je suis allée lire ton article sur Mélenchon ( le premier que tu as écrit je crois), et là j’ai tout compris, et c’est superbe, et bravo. « parce que l’humain... il n’y a pas que du bon » : oui, c’est ça qui me plaît justement. Je compte justement développer cela dans un prochain article, car c’est une question qui a été aussi soulevée par un autre de « mes » commentateurs, un dénommé Cocasse, qui dit parfois des choses intéressantes ou en tout cas qui donnent envie d’y répondre. « Quant à la sensibilité aux malheurs de l’homme, elle n’a jamais été un bon moteur politique : la preuve est que chaque parti s’en sert pour convaincre. » C’est vrai, c’est ce qui fait qu’on se sent un peu impuissant, cependant il y a la manière de faire. J’ai vu récemment une vidéo en caméra cachée, où on voit un responsable du FN en train de « former » des militants ; en gros il leur dit : « dès qu’il y a une usine qui ferme, vous n’attendez pas, vous profitez que les gens sont fragiles, et vous leur dites : vous voyez, au FN, on vous avait prévenus. » Ces méthodes ne seront jamais celles de militants du Front de Gauche. Et puis, Mélenchon les utilise aussi, ces arguments, cette sensibilité aux malheurs de l’homme, si je ne me trompe. Là encore il y a la manière de faire. Les gens sentent certainement celui qui est sincère et celui qui veut juste récupérer leur voix. (Enfin... Je pense que justement les électeurs du FN, ceux qui sont « fans de Marine », ne sentent pas cette absence ou présence de sincérité.On dit souvent à leur sujet que ce sont des gens qui ne réfléchissent pas plus loin que leur nez... Je pense quant à moi qu’il leur manque un sens. (En plus.)) « Faire de la politique, ce n’est pas s’arrêter à une rencontre qui nous touche et clamer « Faites quelques chose ! » » Oui tu as certainement raison mais pour l’instant c’est tout ce que je sais faire, mais je vais sans doute évoluer. « Je le répète : déconditionnons-nous de ce formatage invalide, impuissant et que, pour ma part je trouve dégradant. » Là je ne comprends pas. Quel conditionnement, quel formatage ? Je ne trouve pas dégradant d’aller à la rencontre de l’autre, de l’aborder sous l’angle de « la politique », de l’écouter avec compassion. Il y a une manière d’entrer en contact avec l’autre, que je connais bien, qui est la pédagogie, qui consiste à partager avec l’autre un patrimoine commun, une culture commune, une langue commune, une histoire commune. J’en ai découvert récemment une autre, tout aussi passionnante, qui est « la politique », qui consiste à échanger avec l’autre au sujet des lois de la République, à en discuter, de ces lois qui régissent nos vies, et qui en partie peuvent les rendre heureuses ou malheureuses. Dans l’approche politique de l’autre, comme dans l’approche pédagogique, ce que je trouve passionnant c’est que l’autre passse avant les idées. L’autre est plus important que les idées. J’ai beau être militante (et maintenant c’est pour toujours je crois), il y a quelque chose qui ne me sortira jamais de la tête, c’est la chanson de Brassens : « mourir pour des idées... d’accord, mais de mort lente ! » Au plaisir de te lire.
Ne sais-tu pas qu’il ne peut voter dans la circonscription où il se présente, n’y habitant pas, n’y possédant rien ? D’ailleurs, que je sache, MLP n’a jamais voté par ici non plus. J’ai entendu dire qu’elle avait récemment acheté un garage à Hénin histoire de paraître plus locale que son rival. Mais bon, j’avoue que cela serait à vérifier. Mélenchon ne va donc pas voter à Paris par procuration, mais bel et bien dans sa circonscription...
Très drôle, en fait j’ai l’air de dire que c’est Mélenchon qui bafoue, etc. Merci de me signaler mes erreurs. J’avais pourtant pas mal cogité pour savoir si je mettais -er ou -é, mais il faudra quand même que je me renseigne pour en avoir le coeur net. Quant aux commentaires de Cocasse, je les trouve parfois très intéressants quand ils ne sont pas agressifs. Par exemple quand il raconte les réactions de certains à son discours de Marseille, comme quoi il en ferait trop pour les Arabes et les Berbères. Je suis tout à fait d’accord. Non pas pour dire qu’il en fait trop, mais pour voir dans cet excès, la manifestation même de son désintéressement. Il place tellement les valeurs (ici, celle de fraternité humaine) au-dessus de toute autre préoccupation (électoraliste par exemple), qu’il va jusqu’à consacrer 1/2 heure aux Arabes et aux Berbères. Afin que ceux qui sont d’accord avec tout le reste du programme, mais qui se diraient que là il pousse un peu, eh bien... ils aillent voir ailleurs. Au Front de Gauche on ne garde que les meilleurs. Ceux qui sont tièdes sur la fraternité, ils n’ont qu’à partir. On n’en veut pas. Le Front de Gauche, c’est un engagement total. C’est tout le contraire de Hollande qui ratissait large en en disant le moins possible. Et après ça on dira que Méluche il veut se faire une place je ne sais où... Il sait très bien qu’en étant aussi radical, il ne sera peut-être jamais élu. Mais il ne cèdera pas. C’est beau. Et c’est ça qui entraîne les foules.
Bonjour Ariane, j’ai lu quelques-uns de tes articles. C’est superbe. J’étais ton « binôme » lors du porte-à-porte à Dourge et j’ai souri en lisant le passage de ton article sur la blonde qui votait FN. J’espère te croiser de nouveau avant la fin de la campagne. J’enrage de ne pas pouvoir être plus souvent avec vous, au Front, à Hénin ! Sandrine