7.5 millions d’enfants de moins d’un an meurent chaque année dans le monde ; plus de 3 millions seulement pour l’Afrique. 170 millions d’enfants en insuffisance pondérale dans le monde. Et ça n’a jamais été le problème numéro 1 auquel nous avons eu à faire face. Alors l’insécurité et les menaces terroristes, quand bien même elles seraient réelles et feraient 100 000 morts par an, ne sont pas mes préoccupations premières.
On n’a pas de vrais problèmes en France. On est des enfants trop gâtés, de ceux qui se plaignent de n’avoir reçu qu’une Porsche comme cadeau d’anniversaire alors qu’on voulait une Ferrari. Si les puissants de ce monde acceptent, sans broncher une telle situation pour ces êtres humains, alors pourquoi daigneraient-ils nous traiter comme des Hommes et prendre en compte nos préoccupations et nos aspirations ?
Le vrai terrorisme c’est d’octroyer des centaines de milliards d’euros pour sauver ........ des banques ?!!!!!!!! Alors que quelques uns de ces milliards auraient pu permettre à des millions d’enfants, de femmes et d’hommes de vivre décemment.
C’est aussi de voir des hauts fonctionnaires avec des salaires à 4 ou 5 chiffres nous dire qu’il n’y a pas d’autres moyens que de faire travailler les pauvres gens toujours plus longtemps pour gagner toujours moins afin de sauver le système de retraites en France. Et après on rend des chèques de 30 millions à la femme la plus riche de France ?!!!!!!! Faut arrêter de déconner.
Ensuite il y en a toujours qui pensent que les dirigeants veulent notre bien-être, qu’ils veulent nous protéger des menaces terroristes. S’il y a bien une chose qu’ils protègent ce sont leurs intérêts, et ils sont bien différents des nôtres.
je tiens à préciser que toutes les exploitations agricoles ne balancent pas des tonnes de pesticides et d’engrais (notamment azotés, premiers responsables de l’eutrophisation des milieux). Pour ceux qui l’ignorent ces produits coûtent extrêmement cher pour les agriculteurs. Si bien que, de nos jours, l’emploi à outrance de ces produits n’est aussi répandue que ce que semble croire l’opinion publique, et ce même en agriculture conventionnelle. En effet nous apprenons désormais à raisonner les quantités d’intrants nécessaires à nos cultures. Les prix de ces intrants (engrais, eau, pesticides...) étant directement indexés sur le prix du pétrole, leur emploi à outrance ne permettrait pas à l’exploitant de joindre les 2 bouts (ce qui est déjà difficile à faire pour la majorité des exploitants, quand on sait que le prix de vente de leurs productions sont trop souvent inférieurs à leurs coûts de reviens).
Les agriculteurs conventionnels sont dénigrés par des consommateurs qui ne savent pas forcément de quoi ils parlent. Leurs pratiques correspondent à un besoin de produire de façon raisonnée : l’emploi d’un pesticide ne se justifie pas économiquement parlant, alors pas de pesticides. Si en revanche le non emploi d’un pesticide doit peser sur les résultats de l’entreprise (destruction totale ou trop importante de la récolte par exemple). Vous reprochez aux exploitants de faire avec ce qu’ils ont pour produire ce qui va vous nourrir.
D’autre part, tout est raisonné pour éviter d’avoir recours à ces pesticides : semis sains et traités au fongicides et insecticides (ce qui est justifié puisque le stade plantule est le plus « fragile »), rotation des cultures (pour éviter l’implantation à long termes d’agents pathogènes et préserver la structure du sol), densités de semis raisonnées (toujours pour éviter les risques de propagation rapide d’un foyer d’infestation), certains même investissent des dizaines de milliers d’euro dans du matériel ayant pour but de fertiliser comme où il faut là où il faut (systèmes gps couplés à des caméras qui analysent la couleur du feuillage, détermine le taux de chlorophylle et donc la quantité d’engrais azotés à apporter sur une même parcelle). Toute les pratiques des agriculteurs doivent d’ailleurs être répertoriées dans un souci de traçabilité.
Des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement ne riment pas forcément avec agriculture biologique. De formation agronomique et agricole, mon ressenti sur les exploitants bio est le suivant : des exploitants qui sont dépassés par l’évolution rapide des techniques agricoles pour ne pas dire des incompétents qui profitent de la crédulité du consommateurs pour leur vendre des produits hors de prix, dont on ne peut être assuré qu’ils ne contiennent pas de traces de pesticides ou autres produits dont la consommation peut se révéler dangereuse. Oui le label bio n’a jamais assuré que l’exploitant n’utilise pas de pesticides, en effet l’utilisation de tels produits est autorisée avec une dérogation (le consommateur ne le sait pas forcément il me semble).
Le gros (seul ?) point fort des produits bio jusqu’à aujourd’hui : l’assurance, en ce qui concerne les produits laitiers et les oeufs, qu’ils ne contiennent pas d’ogm. Point fort qui, d’après le nouveau cahier des charges, ne va pas tarder à être invalidé. J’espère au moins qu’un label garantissant que le produit ne contient pas d’ogm sera mis en place.
Pour finir sachez qu’il existe un label agriculture raisonnée. Celui ci n’est pas encore très répandu mais a le mérite d’exister. Mon conseil : orientez-vous vers ces produits qui sont quasiment les seuls à garantir aujourd’hui que le cycle de production du produit respecte certaines règles élémentaires de l’agriculture moderne. A savoir : le respect de l’environnement et de l’Homme, mais aussi la viabilité économique, nécessaire pour le maintient durable de l’activité de production agricole française.