Oh ! Monsieur, le beau commentaire que voilà ! Il me semble que vous avez enfin tranché le noeud gordien. L’inaptitude de nos compatriotes à parler l’anglais est avant tout causée par leur peur de paraitre ridicule en le faisant. Jouir d’imiter les Anglais, de singer les Américains de mimer les citoyens de l’Inde ou du Pakistan, voilà le bon moyen d’apprendre enfin à bien parler l’anglais. Répétons à nos enfants qu’apprendre une langue peut-être aussi jouissif que d’imiter leur prof. de math qui zozote ou de contrefaire la diction nasale et ampoulée du vieux schnock qui tente de leur enseigner l’histoire. Mais je crains, hélas ! que la peur du ridicule ne triomphe dans les classes. Y a-t-il créatures plus conformistes et plus timides que ces ados soi-disant révoltés ?
En vous corrigeant très amicalement, on peut se demander, en effet : Pourquoi les Anglais ne parlent-ils pas français. A vous lire, on peut étendre la question aux Français eux-mêmes ; ou tout au moins à certains d’entre eux.
Par Sceptique1 Autre point à joindre à la liste de nos handicaps dans l’apprentissage de l’anglais, l’absence en français de l’accent tonique. Cette manière de parler qui fait prononcer avec force certaines syllabes d’un mot et atténuer les autres. Pour un locuteur anglo-saxon c’est un élément très important dans la stratégie de compréhension de la phrase. Alors de grâce, si vous voulez mieux apprendre, écoutez, écoutez, écoutez. Vous finirez par entendre ces fameux accents toniques et vous perdrez cette habitude détestable des Français d’ânonner toutes les syllabes du mot anglais sur le même ton et avec la même force.