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Sébastien Célimon

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  • Sébastien Célimon 13 juillet 2007 15:06

    Bonjour,

    Attaché de presse de Lulu.com (et conséquemment totalement partial), je m’interroge sur votre remarque sur lulu dans ce texte, car elle me paraît assez péjorative. Que votre avis soit négatif, cela me va très bien, vive la liberté d’expression ; en revanche, vous dites « Si comme aujourd’hui j’avais pu publier sur lulu.com, j’aurais sans doute cessé d’écrire. Mes livres étant illisibles, personne ne les aurait lus, j’aurais décrété que je m’étais engagé dans une mauvaise direction, j’aurais cessé d’écrire. » Etrange constat que celui-ci. Que l’accès facilité à des outils de publication conditionne votre envie et votre capacité d’écrire, je le comprends, mais associer la facilité à l’éventuel échec consécutif de votre oeuvre, cela me parait un peu fort.

    Mettons un peu de perspective dans tout cela : avant l’ordinateur et l’imprimante papier, les gens tapaient leurs manuscrits à la machine à écrire, avant cela, c’était à la main et, histoire de faire sourire, encore avant, mais alors bien avant, c’était sur les parois des grottes et sur des morceaux d’os...

    Dans quelles mesures les qualités de l’outil influencent-elles sur le travail préalable d’un auteur dans sa réflexion ? En d’autres termes, peut-on dire que publier sur Lulu encourage la médiocrité et la non-remise en question de son travail ? Le roman illisible d’hier aurait-il du succès aujourd’hui ? Ce succès serait-il à vos yeux mérité ? Enfin, conditionnez vous votre travail d’écriture à la somme de vos lecteurs ?

    Vous posez la question du travail et du talent, et je partage la plupart de vos avis (appliqués notamment à beaucoup d’ouvrages -non achetés- disponibles sur Lulu.com). Vous partez également du constat que le web révèle clairement une certaine médiocrité de réflexion de nos contemporains, et entraîne des comportements qui font la part belle à l’approximation, au manque de vérification des informations, au jugement à l’emporte-pièce... Je vous rejoins sur ces points, en ayant d’ailleurs conscience qu’à certains moments (voir régulièrement, soyons honnête) je fais partie des trolls tant décriés, que ce soit sur le web, devant ma télé ou en lisant un mauvais roman.

    Que vous croyez dans votre talent d’écriture, que ceux qui vous lisent ne soient pas aussi sûrs de ses qualités ou à l’inverse qui lui en attribuent certaines que vous-même ne reconnaissez pas, c’est l’expression du processus de création. Que vous décidiez de publier sur lulu un texte qui vous semble, au moment de sa parution, représentatif de votre talent, mais que ce texte ne rencontre pas le succès critique escompté, il ne faut pas en chercher la faute à lulu. Si, conséquemment, cela doit vous amener à arrêter d’écrire, ce choix personnel ne peut être imputable à l’outil qui vous a servi à révéler les défauts (si tant est qu’il y en est bien sûr) de vos oeuvres. La liberté qu’offre lulu n’a de valeur que si ceux qui s’en servent le font avec sérieux, en donnant le meilleur d’eux-mêmes et acceptent d’être responsables à la fois de leurs oeuvres et des conséquences (plaisir de la lecture ou rejet) qui en découleront. Le reste n’est que fausses excuses.

    L’outil lulu, comme tous les autres services du même type, ne remplaceront jamais le travail en amont de ou des auteurs, de leurs éventuels relecteurs, éditeurs, directeurs de collection... Un stradivarius ne peut donner sa pleine valeur qu’entre les mains de violonistes vraiment expérimentés. Et sur ce point je vous rejoins.

    Cordialement,

    Sébastien Célimon Attaché de presse de Lulu.com


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