Mais depuis quand Sarkozy est-il un champion de la lutte contre l’insécurité ? Qu’on m’explique cette naiveté matinée d’amnésie !
Regardez son bilan au ministère de l’Intérieur, regardez les courbes de la délinquance sous son règne. Il est fort ce Sarkozy pour faire oublier son bilan et faire croire que sa politique sécuritaire a eu des effets.
Comme disait Tapie à Le Pen : « ce n’est pas parce que vous avez une grande gueule que ce que vous dites est juste ».
La vieille dame a deux fois mon âge, et je tenais juste à vous dire que vous avez écrit un très bel article, n’en déplaise à ceux qui l’assassinent.
Sarkozy, comme Le Pen, doit être combattu pour ses idées, et par des idées. Ces idées, elles consistent à rendre acceptables pour la majorité des options politiques dangereuses pour la liberté, abrasives pour l’égalité et fatales à la fraternité.
Sarkozy, comme Le Pen, utilise des raisonnements simplistes, populistes, qui font appel aux sentiments les plus bas, les moins nobles, ceux que la frustration et l’ignorance font naître et que le désespoir légitime.
Sarkozy, comme Le Pen, se propose de faire « le nécessaire sale boulot », c’est-à-dire de nettoyer cette France salie et souillée par ceux qui l’outragent.
Sarkozy, c’est le dératiseur qui fait du porte à porte avec son pschit-pschit : « Madame j’ai le regret de vous annoncer que vous avez des rats chez vous. Je vais devoir les tuer, mais rassurez-vous Madame, ils ne souffriront pas ». Alors on ouvre sa porte et on se dit qu’après tout, c’est vrai, on n’a pas à avoir mauvaise conscience. S’il faut écraser les rats pour aller mieux, why not ?
Cette France-là, cette France des solutions simplistes, caricaturales et populistes, elle ferait honte aux Lumières, honte à Voltaire, honte à Condorcet, honte à Sartre, bref, honte à tous ceux qui ont lutté pour que l’obscurantisme soit chassé par la raison et l’éducation et qui ont lutté pour que le plus grand nombre accède au meilleur, dans un esprit de fraternité et de solidarité.
Cette France-là, je n’en veux pas. Le 6 mai, je dirai non à Sarkozy comme j’ai dit non à Le Pen en 2002.