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seraphinlampion

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  • seraphinlampion 4 mai 2007 18:09

    Je partage une grande partie de votre analyse. Comme il y a eu des déçus du mitterrandisme et du chiraquisme (sic), il y aura tout autant des déçus du sarkozysme ...

    Loin de cette hystérie collective qui prête à Nicolas Sarkozy les traits d’un dictateur, d’un pourfendeur des valeurs démocratiques, tout à la fois clone de Georges Bush, de Silvio Berlusconi, de Jean-Marie Le Pen, de Philippe Pétain (bonjour l’amalgame), j’en passe et des meilleurs, je vois en lui simplement un fin politicien qui a su, à un moment donné, prendre avec exactitude le pouls de l’électorat et adapter son discours en conséquence.

    Dans un pays à cinq millions de votants frontistes, Nicolas Sarkozy aura rapidement compris que certains sujets (immigration, sécurité, nation), considérés jusqu’alors comme tabous par le fait d’un dogmatisme « moral » vieux de 25 ans, pouvaient servir ses intérêts s’ils étaient exploités de manière intelligente.

    Dans un pays qui clame haut et fort « il faut que ça change » (on ne sait pas trop pour quoi par ailleurs...) et déclare rejeter ses politiques, il aura développé un programme affiché comme réformateur, volontariste et moderne, et tenu un discours basique et compréhensible tout au long de sa campagne, fondé sur quelques thèmes populaires (valeur du travail, mérite, libre entreprise, réussite, etc.).

    Dans une république où le chef de l’Etat a la double charge de déterminer la politique de la nation (l’article 20 de la constitution ne s’applique stricto sensu qu’en période de cohabitation) et de se positionner en tant qu’arbitre, il aura fait taire « officiellement » les divisions de son camp afin d’obtenir une future majorité solide et su adoucir, au moment où il fallait, son image de « karshérisateur » pour adopter le ton plus mesuré et consensuel (dont le débat de mercredi dernier n’est que l’aboutissement) qu’il convient à la fonction présidentielle.

    Au final, il aura au premier tour repris plus d’un million de voix au Front National (combien le 6 mai ?), attiré sur son nom plus de onze millions d’électeurs, et peut espérer dimanche prochain recueillir une part non négligeable des voix bayrouistes.

    Au risque de me faire taxer de cynisme par les directeurs de conscience, je dirais que Nicolas Sarkozy a fait preuve jusque là du plus grand pragmatisme et d’un art consommé de la communication. Aussi, sa présidence sera à cette image.

    Je pense que notre futur nouveau président s’attachera en priorité à essayer de faire baisser le chômage (nous ne pouvons que lui souhaiter bonne chance), mettra en place quelques réformes effectivement « symboliques », mais restreintes, ceci sur les ruines de l’Etat-providence, relancera la coopération franco-allemande et les relations avec les Etats-Unis, changera de premier ministre en cas de tensions sociales bloquantes ... et placera ses amis à des postes d’importance !


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