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Shai-Hulud

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  • Shai-Hulud 29 juin 2013 10:44

    pour mon premier message sur Avox j’ai choisi cet article.

    je cite l’auteur :
    « Plus fondamentalement, d’un point de vue strictement logique, la cause des causes est une antinomie, un paradoxe indépassable »

    On ne peut pas faire d’Aristote l’alpha et l’oméga de la métaphysique. Plus de 2000 ans le sépare d’Heidegger, et force est d’admettre que ce dernier est indépassable sur ces questions.
    Je vous renvoie au Principe de raison (un cours de 1955), dans lequel Heidegger fait une analyse très puissante de ce fameux principe de raison suffisante : « rien n’est sans raison ».
    Rien n’est sans raison, y compris le principe de raison.
    Nul besoin de rentrer dans des considérations théologiques pour entrevoir la vérité caché derrière cet apparent paradoxe (en passant, j’en profite pour vous rappeler qu’il existe une différence fondamentale la théologie et la mystique).
    Je ne pourrais pas en quelque ligne ici vous démontrer pourquoi vous vous trompez. Lisez (ou relisez) Être et Temps, et méditez ces deux citations très connues :
    « La Nature aime à se cacher » (Héraclite)
    "La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu’elle fleurit,
    N’a pour elle-même aucun soin, – ne demande pas : suis-je regardée ?"
    Angelus Silesius

    Le principe de raison se déploie dans l’Être (ce qui existe mais pas seulement, tout ce qui est, y compris la licorne ou l’emprunte de mon pied dans le sable immédiatement effacée par la mer), il se place dans une ontologie du devenir qui n’exclue pas que parfois les causes puissent précéder les effets.
    Dès lors si la rose fleurit c’est parce qu’elle le temps de le faire, qu’elle a eu tout le loisir de le faire dans un espace, et surtout dans un temps.
    Le premier moteur (immobile selon Aristote), le principe du principe de raison, c’est le Temps. Le Temps comme nous ne sommes pas à même de le concevoir, un temps absolu, qui ne se tiens pas dans l’Être.

    Bien cordialement


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