Ce qui est "amusant", c’est que dans les années 80 on parlait de "Décroissance" à la une de magazines comme "Times". C’étaient d’ailleurs plutôt les Japonais qui se posaient cette question.
De nos jours, ce mot à entièrement disparu de notre vocabulaire, alors même qu’on parle de plus en plus des problèmes écologiques.
Evidemment, la politique est plus facile en période de croissance : quand le gâteau grandit, on peut en donner facilement une plus grande part à tous !!
Petite précision, il existe une troisième approche concernant la monnaie : celle de l’Ecole Autrichiennne, qui cherche à comprendre le monde « des vraies gens » (et non pas celui d’un homo economicus parfaitement rationnel).
Pour eux, les taux d’intérêts représentent la préférence des acteurs pour le futur : Si les gens préférrent consommer leur salaire maintenant, et ne pas épargner, il faut que les taux d’intérêts soient elevés pour les inciter à épargner. Au contraire, si les acteurs souhaitent épargner une partie de leur revenu, même des taux bas suffiront.
Le marché est là seulement pour transmettre des informations aux producteurs (l’argent est cher -> seuls les projets les plus rémunérateurs seront lancés, dans le cas contraire, un plus grand nombre de projets moins rentables/plus risqués seront mis en oeuvre).
Evidemment, dans cette conception, une Banque Centrale qui fixe les taux arbitrairement, brouille complètement le message des consommateurs/epargnants...
Je suis d’accord avec Tzecoatl. C’est l’auteur qui cherche à politiser ce dossier.
Si l’auteur ne fait pas confiance à UFC-Que Choisir pour défendre l’intérêt des consommateurs, pense-t-il vraiment pouvoir se fier à Suez ou Veolia pour le faire ??
Que dire par exemple du réseau de distribution de l’eau de la ville de Paris qui a été construit au 19eme siècle et qui reste un bijou d’architecture (même aux normes actuelles), mais que l’opérateur privé laisse se dégrader afin de pouvoir ensuite (sur)facturer aux utilisateurs des travaux d’investissements devenus indispensables ?
Le but d’un opérateur privé est de faire du profit. Point.
Par rapport à une régie publique, il doit payer la TVA + les salaires généralement plus élevés de ses administrateurs + des dividendes élevés à ses actionnaires (dividendes qui ont préalablement été amputés de l’impôt sur les sociétés). Par rapport à ces côuts, les "inefficiences" des régies restent très acceptables.
Il n’y a qu’à regarder en Angleterre, où la santé a été privatisée il y a plus de 10 ans : on a remplacé les infimières par des gestionnaires et les usagers n’ont rien gagné au change !