« D’ailleurs, les athées conviendront peut être que si Dieu est un mensonge, c’est forcément qu’il y a eu des menteurs qui savaient peut être ce qu’ils faisaient. Dieu serait alors une invention athée qui aurait piégé des croyants.
C’est compliqué la religion.. »
Athées pas forcément menteurs, poètes plutôt, utilisant la représentation méthaphorique de concepts proprement humain :
Adam = le sang cad la filliation
El, dieu créateur de tout, babylonien, qu’on trouve dans israel, ismael et autre azrael= Ehl cad la communauté.
Les vieux textes biblique parlait de humanité, rien que l’humanité.
C’est ensuite que les escrocs sont arrivés....
Voir « pourquoi j’ai mangé mon père » de de Roy Lewis.
La religion est la rencontre d’un crétin avec un coquin. C’est pas très compliqué et ça n’a pas grand chose à voir avec la spiritualité.
Ayant grandi pas très loin de chez vous, je vous lis avec beaucoup d’intérêt (ainsi que les textes du fameux cheikh fumeux :) ) Le reflexe humain (et peut être ceux des éléphants et d’autres, qui sait ?) le plus primaire est de se raccrocher à n’importe quoi, les enfers, la réincarnation, la mécanique quantique, pourvus qu’on ait droit à exister encore et encore après la mort. Etre athée c’est accepter son propre anéantissement et celui de ceux qu’on aime. Ce n’est pas vraiment facile. La tentation de croire en une suite, un come back, un tome 2, est une énorme tentation . Car comme Pagnol le faisait dire à Panisse : « c’est pas mourir qui m’ennuie, c’est de ne plus vivre ».
Pour revenir au sujet de savoir si la morale religieuse est vraiment différente de la morale athée, être athée, c’est croire que la justice n’est rendue que chez les vivants. Celui qui a été asservi, matraité, violenté et à qui on retire le droit à la moindre dignité peut il voir la mort approcher sereinement en sachant que ses bourreaux ne seront pas jugés et lui jamais consolé ? Celui là, il vaut mieux qu’il croit et qu’il meurt en pensant que justice sera rendue. Kaïn Rabbi, Kaïn Rabbi, dit la chanson. Mais l’athée ne peut pas imaginer déléguer la justice à un juge dont les verdicts ne pourront jamais être constatés par les vivants. Sinon, comme disait l’autre « tuez les tous, dieu reconnaitra les siens ». Et c’est ainsi qu’on traite les humains comme du bétail (et vu comme on traite le bétail....)
La morale athée exige que justice soit rendue ici et nulle part ailleurs, et que si les victimes des boureaux ne sont déjà plus, qu’au moins ces bourreaux ne l’emportent pas au para... heu, je veux dire, qu’il ne s’en sortent pas à bon compte et que les futurs bourreaux retiennent leur mains.
Pour citer disait un autre auteur classique :
Est-ce qu´en tombant à terre
Les toros rêvent d´un enfer Où brûleraient hommes et toreros défunts ? Ah ! Ou bien à l´heure du trépas Ne nous pardonneraient-ils pas En pensant à Carthage, Waterloo et Verdun ? En matière de justice, il me semble que ce sont les croyants qui doivent faire, et font le plus souvent, l’anti-paris de Pascal : faire comme si Dieu (majuscule pour vous) n’existait pas.