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srussier

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  • srussier 17 décembre 2013 07:13

    Votre article omet je crois un aspect essentiel du système politique suisse : les exécutifs communaux, cantonaux et fédéral réunissent des élus de tous les principaux partis politiques. Le Conseil fédéral compte ainsi des membres de PS, du PLR (libéraux-radicaux, droite), du PDC (démocrates-chrétiens, centre droit), un membre de l’UDC (« Union démocratique du centre », droite (extrême ?)) et une membre du PBD (bourgeois-démocrate, ex-UDC). La règle de la collégialité impose par ailleurs à ces élus de défendre les décisions du gouvernement, quelles que soient leurs convictions personnelles (voire à faire campagne contre elles). Ajoutez à cela une élection strictement proportionnelle dans la plupart des parlements communaux et cantonaux, ainsi qu’au Conseil national (Chambre basse).

    Aucune opposition donc (même si certains s’en revendiquent parfois), mais des coalitions de circonstances. C’est à cette condition que le système de démocratie directe suisse fonctionne. Dans un système majorité-opposition à la française, les instruments de démocratie directe pourraient vite devenir de simples instruments de blocage pour l’opposition. Car il ne faut pas se leurrer : lancer un référendum ou une initiative demande une telle organisation et un tel réseau de militants que seuls les partis politiques sont en mesure de l’assumer (en Suisse, les votes issus de groupes apolitiques sont exceptionnels). Ces partis étant par ailleurs représentés au gouvernement, et devant donc assumer ensuite la mise en œuvre des initiatives acceptées, ou les conséquences d’un référendum, le système conserve un certain équilibre.
    Introduire la possibilité d’un référendum populaire appelle donc un changement beaucoup plus radical du système politique (et sans doute d’une grande partie de la classe politique elle-même, tant on imagine mal un gouvernement composé de Mélenchon, Duflot, Ayrault, Copé et Le Pen...). 
    Sans parler du changement du citoyen lui-même qui devra apprendre un tout autre rapport à la politique et à ses élus. Si j’en crois les commentaires extraordinairement polarisés lorsqu’il est question de politique, ici ou ailleurs, il y aura du travail...

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