Marcopolo semble être de bonne foi mais il utilise des notions dont il ne connait pas le sens.
Des décennies de conditionnement productiviste et de méconnaissances économiques ne peuvent aboutir qu’à de genre de confusions dans l’esprit des gens. Le discours de Marcopolo est hélas un cas d’école.
Il semble que personne n’ait pris le temps de t’expliquer ce qu’est la décroissance.
Je te propose de débattre avec les gens en utilisant que les notions dont tu es sûr de connaître la définition. A moins qu’afficher ton ignorance et être ridicule soit pour toi un objectif (?)
Vincent Courtillot et Claude Allègre ont une référence majeure
en commun, Fred Singer. Ce prétendu Prix Nobel et climatologue reconnu est
surtout connu dans le milieu scientifique pour ses activités antérieures. Le
Site Contre-Info a mené l’enquête.
Invité le 3 décembre sur le plateau de « Ce soir
ou jamais » par Frédéric Taddeï pour représenter les climato-sceptiques qui
doutent de la responsabilité des émissions de CO2 dues à l’homme dans le
changement climatique, le géologue Vincent Courtillot a mentionné à l’appui de
ses thèses Fred Singer, qu’il a présenté comme un scientifique sceptique, ayant
participé à la rédaction du rapport du GIEC, et qui à ce titre se serait vu
décerner le Nobel de la Paix 2007, attribué à Al Gore et au GIEC. Quelques jours
plus tard, lors d’un entretien publié par Paris Match, Claude Allègre le cite
également en référence et lui attribue le titre de « climatologue ».
Problèmes. Fred Singer est depuis de nombreuses années
l’une des figures centrales des réseaux lobbyistes au service des industries
polluantes, et sa participation aux travaux du GIEC, on ne peut plus
anecdotique, ne lui permet décemment pas de se prévaloir de la récompense
attribuée par l’Académie Nobel.
Les informations que nous avons réunies
montrent que Fred Singer a joué un rôle constant dans les campagnes de
désinformations financées par les cigarettiers américains pour retarder
l’adoption de lois anti-tabac, en remettant en causes les résultats des études
médicales établissant un lien entre tabagisme passif et cancer. Le «
Science and Environnement Policy Project » (SEPP), qu’il dirige, s’est
également mobilisé dans les années 1990 pour nier la dangerosité de l’amiante,
des pesticides, ou la réalité du trou de la couche d’ozone, et le SEPP a été
partie prenante de l’élaboration d’un plan d’action contre le Protocole de Kyoto
organisé et financé par l’industrie pétrolière.
Quant au prix Nobel dont
Singer pourrait se prévaloir selon Courtillot, rien ne lui permet de s’en
réclamer. Fred Singer n’a aucunement été impliqué dans l’élaboration du
rapport 2007 du GIEC, ni en tant qu’auteur, ni en tant que membre des comités de
lecture. Il n’a en réalité jamais participé en qualité de scientifique aux
travaux du GIEC. Sa seule apparition dans les archives des rapports
d’évaluations de l’organisation mentionne une participation au titre d’ « ONG »,
dans une liste dont la quasi-totalité des membres sont des entreprises, et où
les secteurs du pétrole, du gaz, et du charbon sont largement représentés. M.
Courtillot affirme vouloir « démêler » ce qui relève de la science et d’autres
motivations moins désintéressées. Louable préoccupation.
Mais on ne peut
que s’interroger sur la validité de ses critères - ou de ses motifs - lorsqu’il
utilise comme premier argument en sa faveur le nom d’un professionnel du
lobbyisme. Et la même question se pose concernant Claude Allègre, son collègue
de l’Institut de Physique du Globe de Paris, qui cite lui aussi les travaux de
Singer comme preuve du bien fondé de sa démarche. [2]
Car les
implications nombreuses et répétées de Fred Singer et des réseaux auxquels il
participe dans des opérations de manipulation et de désinformation, visant à
retarder ou empêcher l’adoption de réglementations environnementales, sont non
seulement incontestables mais aussi largement connues de la communauté
scientifique des climatologues, et de quiconque se penche sur ce sujet et ses
controverses. MM. Courtillot et Allègre sont-ils à ce point mal informés pour
n’en avoir jamais eu vent ? Si c’est le cas, leur peu d’empressement à
vérifier la qualité des références qu’ils mettent en avant ne plaide pas en
faveur de leur rigueur intellectuelle.
Ce soir
ou jamais, 3 décembre 2009, verbatim Vincent Courtillot : Je voudrais,
puisque j’ai la chance d’être le « climato-sceptique » de service, minoritaire,
et que l’on ne nous entend pas beaucoup... je voudrais faire passer trois mots
et trois messages et trois idées. Le premier mot, c’est démêler, le second
mot c’est incertitude, le troisième mot c’est consensus. Démêler pourquoi ?
C’est très difficile dans les débats comme celui que nous allons avoir ce soir,
de démêler le débat scientifique du débat politique ou citoyen. Les deux sont
également nobles. Quand on passe trop vite de l’un à l’autre sans avoir eu le
temps d’exposer les arguments, c’est très difficile d’aller plus loin, on verra
si on peut le faire ce soir. Le second mot, c’est incertitude. (S’adressant
au climatologue Jean Jouzel) Le prix Nobel de la Paix - pas de Science - qu’a eu
Jean Jouzel avec des centaines d’autres scientifiques, dont des
climato-sceptiques .... Frédéric Taddei : Et Al Gore... Vincent Courtillot
: Al Gore, mais aussi Fred Singer et quelques autres... Source : Ce soir ou jamais
[1] 16/12/2009 : Mention de
l’entretien de Claude Allègre [2] Claude Allègre : Entretien
avec Paris Match