Pour l’OCDE, la compétitivité désigne « la capacité d’entreprises, d’industries, de régions, de nations ou d’ensembles supranationaux de générer de façon durable un revenu et un niveau d’emploi relativement élevés, tout en étant et restant exposés à la concurrence internationale ».
La compétitivité est donc un indice synthétisant trois facteurs :
La compétitivité-prix compare l’évolution de nos prix d’exportation à celle de nos partenaires. Le taux de change peut avoir un impact important sur la compétitivité-prix.
La compétitivité-coût est l’évolution du coût du travail corrigée de celle de la productivité, comparée à celle de ses partenaires. Cette mesure prend en compte l’importance du marché pour la France (mesurée par son poids dans ses exportations) et la part détenue par le concurrent sur ce marché.
La compétitivité hors-coût prend en compte des critères qualitatifs, comme la qualité, la fiabilité, la facilité d’utilisation ou encore la valeur ajoutée technique.
La France n’arrive qu’à la 21e place du classement de la compétitivité
La mesure de compétitivité du Forum Économique Mondial de Davos est établie selon une batterie de 113 critères : 34 données statistiques fournies par des organisations internationales et 79 critères issus de réponses aux enquêtes auprès de 15 000 cadres et dirigeants d’entreprises de 139 pays. Tous ces critères sont pondérés par le niveau de vie dans chaque pays.
La France chute dans les classements internationaux de compétitivité
Non-compétitives, les entreprises industrielles françaises sont contraintes de délocaliser leurs usines pour survivre
Ces dix dernières années, le secteur industriel a perdu 60 000 emplois par an. Il ne représente plus que 13% de la valeur ajoutée produite en France, 12% du PIB et 11% des emplois.
Le coût de la main-d’œuvre manufacturière a augmenté d’environ 30% depuis 2000
Fiscalité accablante, entraves bureaucratiques et réglementaires, poids des cotisations sociales à la charge des employeurs, hausses de salaires, sont quelques unes des causes à l’origine des déboires de l’industrie française.