"bien sûr, il reste quelques admirateurs, des fans même, qui ne jurent
que par elle, boivent religieusement sa parole et la suivent fidèlement
lors de ses tournées pastorales, mais ça ne suffira pas, c’est rapé,
elle le sait, les autres candidats le savent, tout le monde le sait« :
Hé ! Galahad, vous vous prenez pour »L’Oracle« ? Vos vaticinations sont détestables. Comment pouvez-vous formuler de telles affirmations ? Quels sont les éléments en votre possession qui vous permettent d’être aussi péremptoire ? Même les plus brillants analystes politiques ne se risqueraient pas à un tel pronostic ! Ah ! vous vous basez sur les sondages, peut-être ? Ces fameux sondages dont chacun sait (sauf vous apparemment) qu’ils ne servent pas à sonder l’opinion mais à la modeler, à la fabriquer au gré des intérêts de ceux qui possèdent ces fameux instituts et de ceux qui les utilisent.
Moi, je ne bois pas religieusement la parole des sondages qui se sont, dans leur très grande majorité, avérés trop souvent erronés (primaire EELV, dernier congrès PS à Reims, TCE, Présidentielles 1995 et 2002, etc....à la ramasse à chaque fois !)
Les véritables sondages sont ceux qui remontent du »terrain« et, là, je me permets d’être, à mon tour, péremptoire : Ségolène Royal apparaît, et de très loin, la candidate la plus populaire, la plus crédible et la plus apte à battre Sarkozy (si celui-ci se présente car, eu égard aux affaires qui sortent actuellement, rien n’est sûr) !
J’ignore si Ségolène sera la candidate du PS, mais permettez-moi, à mon tour, de »jouer" à l’oracle : Mme Royal sera, à coup sûr, sélectionnée pour le 16 octobre et créera, comme d’habitude, la surprise !
Maintenant, si vous avez des éléments tangibles pour corroborer vos assertions, je suis preneur et faites en profiter les lecteurs d’Agoravox !!
L"estocade risque fort d’être portée au sarkozysme agonisant avec les affaires Takkiedine a côté desquelles celle des mallettes de P. Péan est de la petite bière :
« C’est à dire lui répondre PUBLIQUEMENT quelque chose comme »Vous
voulez revenir à l’équilibre budgétaire ? OK, nous aussi. Alors voyons
déjà COMMENT et COMBIEN. Quand on sera d’accord sur la méthode et les
résultats attendus, alors OK, on pourra signer." Dans l’heure qui
suit, le pauvre Sarko, il recevra une avalanche de coups de fils du
MEDEF et autres bailleurs de fond de l’UMP ou potes de vacances pour lui
dire « ATTENTION !! pas touche à notre grisbi !!! » et 24 h plus tard, plus personne à l’UMP" :
C’est ce que vient de faire Ségolène Royal ! Voir mon commentaire un peu plus bas....
"Nicolas Sarkozy s’apprête à soumettre au vote des parlementaires une loi qui prétend inscrire
dans la Constitution l’interdiction des déficits publics. Cette « règle d’or » n’engage à rien, elle n’est qu’une
règle de papier.
C’est une façon périmée de faire de la politique. Face à la
gravité de la question des déficits publics, les Français veulent des actions sérieuses, pas des manoeuvres
politiciennes.
1/ Nicolas Sarkozy, veut appliquer cette
règle aux autres sans se l’appliquer à lui même. C’est quelque chose d’artificiel. Il repousse à 2013,
après l’élection présidentielle, ce qu’il pourrait appliquer dès maintenant. Les déficits doivent être
réduits le plus tôt possible. C’est dès maintenant que Nicolas Sarkozy peut agir, au lieu de reporter le problème sur son
(ou sa) successeur(e). S’il s’était appliqué une règle d’or dès le début de son quinquennat, jamais Nicolas Sarkozy
n’aurait pu voter le bouclier fiscal, ni réduire l’ISF.
2/ C’est comme si un
conducteur sans permis voulait donnait des leçons de conduite. Sarkozy
a même commis des excès de vitesse : nous sommes
passés d’un déficit budgétaire de 50 milliards d’euros au début de son
quinquennat à un déficit de plus de
100 milliards d’euros aujourd’hui. Il ne faut pas faire croire aux
Français que les choses s’amélioreront alors qu’il ne respecte pas
ses engagements.
3/ Il faut éviter un piège.
La
responsabilité socialiste est de protéger les Français et de ne pas
céder aux manoeuvres politiciennes. Nicolas Sarkozy
tend un piège aux parlementaires socialistes, en espérant pouvoir les
caricaturer en mauvais gestionnaires s’ils refusent de voter en sa
faveur.
Jamais les socialistes ne pourront s’associer à une telle démarche, car la
droite n’est pas crédible sur la question de la réduction des déficits : ce gouvernement est le seul au monde à accuser un
tel grand écart entre les discours et les actes.
Les manœuvres politiciennes ne doivent pas occulter le fond.
C’est pourquoi Ségolène Royal a proposé un projet alternatif avec trois propositions sérieuses pour commencer dès
maintenant à résorber les déficits :
1/ Lutter contre la fraude fiscale. La Commission Européenne estime à 50 milliards le coût de la fraude fiscale
pour les finances publiques de notre pays.
2/ Remettre à plat la
fiscalité pour plus de justice. L’exonération des heures
supplémentaires coûte 4,4 milliards d’euros, il est
urgent de réinjecter cet argent dans la relance économique. La baisse de
l’ISF votée par la droite est un cadeau fiscal
inacceptable, qui coûte 2,2 milliards d’euros par an à l’Etat. En tout,
les niches fiscales plombent nos comptes publics à hauteur
de 70 milliards d’euros. Il est injuste et anormal que les PME payent
30% de plus d’impôt sur les sociétés que les grands groupes
du CAC 40. Les entreprises du CAC 40 doivent payer leurs impôts. Il n’y
aura pas de réduction des déficits sans une
équité fiscale, tous les citoyens participeront au prorata de leurs
moyens.
3/ Augmenter les rentrées fiscales grâce à une dynamique économique nouvelle. La
crédibilité, c’est d’abord relancer l’économie. En l’absence de politique industrielle, il faut remettre le pays en mouvement
pour redonner confiance en notre économie et réduire la dette. Les PME attendent encore un soutien de l’Etat pour se développer.
Cet élan sera donné par un Small Business Act à la française et un Grenelle des PME. Une banque publique d’investissement,
déclinée au niveau régional, appuiera cette relance. C’est dans ce formidable réservoir de créativité que
l’on trouvera la solution aux déficits.
Ségolène Royal s’est
engagée à ne pas faire de hausse d’impôt généralisée : il n’y aura pas de hausse du niveau des
prélèvements obligatoires. Il y aura surtout une plus juste répartition des efforts entre les Français. Sa volonté
est de dire qu’il y a des marges de manoeuvre. Un euro dépensé sera un euro économisé ailleurs. On ne construit pas un
avenir sur la rigueur et les hausses d’impôt mais en revenant aux fondamentaux de la République. L’égalité,
l’éducation, la sécurité, la sécurité sociale, mais aussi et surtout l’équité fiscale. Il en va de
nos finances publiques comme de nos valeurs éthiques"
Si cette femme avait élue, en 2007, à la place de l’Imposteur qui gouverne la France, ce pays aurait quant même une autre gueule !
Absolument. Je partage votre analyse. Les adversaires, à droite comme à gauche, de S. Royal auraient tort de sous-estimer sa stratégie, sa pugnacité et son extraordinaire capacité à rebondir. La France, il faut aller la chercher, il faut la prendre, il faut la conquérir et la seule qui en ai réellement envie, et qui soit dans la possibilité de le faire, à gauche, est bien S. Royal. Strauss-Kahn est bien trop dilettante et bien trop installé dans son confortable fauteuil à Washington pour venir se frotter au plus dur combat qui soit pour un politique : une camapagne présidentielle. Quand à M. Aubry elle n’avait déjà pas envie du siège que les apparatchiks socialistes lui ont offert à Solférino (« vous m’avez foutue dans la merde » leur aurait-elle dit : « Maintenant, il va falloir m’aider »), ce n’est pas pour aller briguer le trône suprême. Elle n’en a pas envie : comme son père, elle renoncera.