Ce texte est troublant, non dans son contenu, ce sont des idées qui circulent et que l’on peut discuter, admettre ou combattre. Non ce qui me trouble c’est la forme, trop structurée, sans folie ni enthousiasme, l’utilisation de verbes trop précieuse, s’acquérir pour s’acquitter, s’affranchir pour ces colonies. Je me pose des questions sur l’identité de l’auteur, et surtout sur son âge.
J’ai longtemps hésité avant de laisser un commentaire, le niveau d’approbation était tellement élevé-100% que je me suis retrouvé come un gosse n’osant intervenir dans un débat d’adultes. Et pourtant ….Je ne conteste pas les arguments qu’ils concernent les coûts, les risques, les alternatives ils tiennent la route, et très solidement.
Ce qui me trouble c’est que nous savons qu’aujourd’hui une majorité des dirigeants de la planète définissent la croissance comme seule solutionà tous nos maux, et cette croissance ne concerne, pour eux, que celle du PIB avec son implication « Consommer plus, pour croitre plus ».Et ceci en s’appuyant sur ce qui cet élément fondamental, l’énergie, sans elle pas de croissance.
Cette énergie ils la veulent aujourd’hui, pas dans 20 ans, maintenant, tout de suite, sans attendre, dans les 4 ou 5 ans qui viennent mais pas plus, arrêter de croitre il n’en n’est pas question, l’argent bien utilisé devra avoir le meilleur rendement. Ce rendement s’exprime en chiffres, sans même s’intéresser de savoir : « croissance pour qui ? ».
Je m’égare, mais néanmoins, affirmer que nos dirigeants actuels puissent investir pour des résultats à 20 ans, 30 ans, plus peut-être, relève du rêve. Investir dans la recherche, l’éducation, un mode de vie autre que la consommation et la possession comme finalités, ils ne l’envisagent même pas.
Attention je ne dis pas qu’ils ignorent que cela serait un bien pour l’avenir de notre planète, et de l’humanité, je les en crois convaincus, mais leur objectif est ailleurs : conserver le pouvoir, et pour y parvenir être réélus. Et pas dans 10 ans, même plus dans 7 ans, dans 4 ans. Alors … ne changeons rien, pas de visions à long terme, pour cela il faudrait convaincre, entrainer, mouiller sa chemise, donner l’exemple, éventuellementrevoir la répartition de lacroissance, et rêvons, un peu de la décroissance, pour que les citoyens acceptent d’investir dans l’avenir. En un mot amorcer une fusion de toutes les composantes sociales.
Pour finir sur une pirouette : que ce soit dans les commentaires ou dans les réponses à ceux-ci je n’ai rien lu sur la « fusion nucléaire », et pourtant cela semblait une voie intéressante pour gérer la transition. Transition à laquelle il me parait impossible d’échapper, d’autant que nous avons pu récemment vérifier, avec les biocarburants, que les meilleures intentions pouvaient déboucher sur des impasses.
Cette stratégie renforce la position financière de la Russie et de trouble-fêtes comme le Vénézuela en leur assurant des revenus pétroliers de plus en plus optimistes. Si le Vénézuela reste sous contrôle militaire, il n’en n’est pas de même pour la Russie. Ce genre de stratégie géniale a déjà montré les risques en retour. Voir cette idée lumineuse de Brezinsky utilisant Ben Laden pour mettre à genoux l’URSS.
Il y a dans l’analyse et les commentaires un point qui est un peu oublié, c’est la sécurité de l’ensemble de notre Industrie Nucléaire. Si j’ai bien compris l’Energie Nucléaire a 3 pôles principaux la production, le transport, la distribution, par ailleurs les Sociétés qui intéressent sont celles qui dégagent de « Grosse Marge ».
Distribution, le payeur est le consommateur, en période électorale il a un ami, l’Etat, hors période électorale, il est seul avec ces fournisseurs. Fournisseurs qui doivent tenir la marge, développer le nombre de leurs clients (exprimés en part de marché, ne pas oublier que cet un ensemble fini), ils ont donc recours à la publicité. Publicité et marge que le consommateur paie, qui font augmenter le prix globale de l’énergie vu par le consommateur, mais ne lui apportent rien en terme de qualité de la vie, tout au contraire, mais ce n’est pas mon propos. Les sociétés de distribution naîtront, mourront, fusionneront, la loi du marché. Elles resteront sur le marché tant qu’il y aura des clients solvables, après, mais là aussi ce n’est pas mon propos.
Transport, les payeurs, directs, sont les sociétés de distribution, ce sont-elles qui font pression pour obtenir les meilleurs prix. L’Etat aussi joue son rôle en imposant des règles pour ce transport, les normes d’environnement, les espaces protégés, etc. Mais là la pression de l’Etat est moindre, même en période électorale. L’Etat ne laisse pas faire n’importe quoi, mais le l’intérêt du consommateur pour des prix bas peut permettre toutes les entorses aux normes trop contraignantes, c’est bien connu. Et puis à voir les scores électoraux des Verts, et leur situation lorsqu’ils appartiennent à la majorité Présidentielle, l’écologie reste une idée pour campagne pré-électorale, loin des préoccupations d’un Gouvernement Français. Elles aussi resteront sur le marché tant qu’il y aura des sociétés de distribution solvables, comme j’ai volontairement ignoré le transport d’énergie qui ne concernerait pas des consommateurs présents sur le territoire national, elles peuvent survivre plus longtemps que les sociétés de distribution, surtout que sous la pression de la balance du commerce extérieur, il est possible d’accepter beaucoup de choses. La France est un gros exportateur d’armes, pas encore nucléaire certes. Mais là aussi ce n’est pas mon propos.
Production, c’est le problème, pour l’instant pas de pression de la concurrence, certes on peut y consacrer des campagnes publicitaires pour empêcher la concurrence de se développer, mais elles restent accessoires. D’ailleurs aujourd’hui ces campagne que vendent-elles ? De l’image, de la justification sur le choix du nucléaire, j’ai regardé les commentaires, ça marche. Elle sera transférable dans la marge si nécessaire, dans un premier temps. La recherche et le développement, où se trouve l’intérêt de les conserver dans les sociétés ? Cela aussi est transférable à l’Etat, donc au contribuable, c’est lui qui est intéressé, qu’il pense à sa défense, et à l’indépendance de celle-ci. Bien sûr via des contrats de recherche avec les Universités, ou les Grandes Ecoles, elles seront prêtes à payer celles des recherches qui les intéressent, mais pas plus faut penser à la marge, au rendement des actions, aux stock-options, il faut bien acquérir les meilleurs pour faire marcher tout cela. Non, non, pas Einstein c’est un contestataire. Dans ces conditions les énergies renouvelables, non pas de recherche en France les chercheurs coutent trop chers, et pensez aux normes d’environnement … Et le risque nucléaire, vous avez raison je m’égare. La suite concerne toujours la Production
Risque Nucléaire il reste le gros point, les provisions pour le démantèlement des centrales, tous ces milliards d’Euros qui dorment, qui ne rapportent rien, qui sont là disponibles, pour un avenir que l’on peut faire reculer certes : durée de vie des centrales accrues, meilleures contrôles – Faudra prévoir un peu de publicité-, mais il faudra bien les démanteler un jour ces centrales. Mais en attendant ! Quoi « Vivendi », Jean-Marie Messier ? Mais non t’as rien compris nous nous serons raisonnables. Et si ça craque ? D’un autre côté les contribuables paieront, ce sont eux qui nous ont laissé faire, et puis nombreux sont ceux qui ont des actions. Comment, elles ne vaudront plus rien, mais si l’Etat ne pourra pas faire autrement. Je vous laisse rêver sur le scénario. Prenez le plus optimiste nous paierons une seconde fois pour supprimer les risques. Le moins optimiste nous vivrons près de nos Centrales, et puis le risque diminuera, et dans quelques millions d’année il aura été divisé par deux.
Il ne faut surtout pas privatiser AREVA, la dette publique en comparaison, c’est une plaisanterie.