Et bien, ça n’est en tout cas pas pire que ce qui se passe en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Irlande, en Italie, en Grande-Bretagne, aux USA et d’autres pays où l’on sacrifie des millions d’emplois sur l’autel du libre-échange.
Je suis d’accord aussi avec Allard. Tout est parfaitement orchestré et dosé pour que l’improbable ne puisse se produire.
Au niveau politique On laisse suffisamment de candidats (mais pas trop avec une opposition en apparence très diversifiée) se présenter à l’élection présidentielle pour diviser suffisamment l’opposition (la vraie). Imaginez un instant si plusieurs partis décidaient de s’allier avec pour seul objectif de foutre dehors l’UMPS... Mais cela n’arrive pas, bien évidemment, car : - d’une part, beaucoup parmi les soi-disant candidats d’opposition n’en sont pas et on le voit lorsqu’ils sont appelés à rejoindre le nouveau gouvernement formé ou lorsqu’eux-mêmes appellent à voter pour l’un ou pour l’autre des candidats des deux partis - d’autre part, parce que chez d’autres, les intérêts personnels priment sur ceux de leur pays ou parce qu’ils sont justement là pour assurer cet équilibre entre le pouvoir en place et une opposition contenue.
Au niveau économique et social Après qu’on a signé tour à tour des traités européens qui insinuent petit à petit un libéralisme de plus en plus sauvage qui détruit tous nos emplois, on distille en contrepartie des aides aux plus pauvres pour contenir les crises sociales. On laisse encore aux classes moyennes des revenus suffisants pour partir en vacances, activité sacro-sainte des français à laquelle on sait qu’il ne faut surtout pas toucher. Là aussi, on s’attache à respecter un équilibre savamment dosé. Et puis on s’assure d’avoir le soutien des syndicats pour imposer toutes les réformes impopulaires. Ceux-ci font mine de mener le combat, on a vu ce qu’a donné le mouvement contre la réforme des retraites, un feu de paille !
Le système est bien verrouillé, je n’attends plus rien du côté politique. Le changement ne pourra résulter que d’un événement imprévu, d’un grand bouleversement, ni plus, ni moins.
Vous écrivez : « Voter Mélenchon n’oblige nullement à se rabattre sur Monsieur Hollande après, non mais ! »
Soit, mais, que faites-vous de son appel à voter Hollande au 2ème tour ? Cela ne vous gène t-il pas éthiquement parlant de donner votre voix à quelqu’un qui, finalement, n’en aura que faire sinon de vouloir la transférer à un candidat pour lequel vous n’avez aucune sympathie politique ?