En cas de d’incident les victimes ne peuvent réclamer des dédommagements pour toutes conséquences sanitaires puisqu’elles sont dans l’incapacité de prouver que leur maladie est bien liée à l’accident qui l’a provoquée !
Statistiquement on sait que c’est lié, mais individuellement on ne peut le prouver... et oui, il n’y a aucun cancer par exemple qui « dit » : salut je suis un cancer Tchernobyl, ou Fukushima ou plus près de chez nous La Hague !
Donc pour résumer le risque nucléaire n’est pas assurable et ses conséquences sanitaires ne sont pas dédommageables.... chouette perspective.
Maintenant le Professeur Pellerin à le droit de dire des fariboles sur le sens des vents... ce n’est pas condamnable
Et la carte météo du journal tele (de la une je crois) avec un très beau « Stop » placé juste à la frontière... il faut que je retrouve le lien... Quel talent la com pronuke !
Il y a eu recemment un reportage sur la gestion de l’info sur cette crise et je me souviens de l’interview d’ingénieurs de météo france assez mécontents de l’interprétation des données qu’ils produisaient, notamment le placement de l’anticyclone des acores en plein sur le milieu de la France.
C’est à cet occasion que la Criirad a été fondée, je crois, par un pilote de ligne stupéfait de voir comment les données étaient manipulées en France par rapport à ce qu’il pouvait voir dans ses escales dans les aéroports Européens.
Bon bah il a au moins admis qu’il pouvait y avoir des personnes lésées dans la centrale donc je retire ce que j’ai dit dans mon précédant commentaire. Mais quand on revoit les images d’époque quel malaise on percoit à admettre la contamination de la France.
Il est à noter qu’au bal des hypocrites beaucoup d’hommes politiques ont tenu les même discours lénifiants sur la catastrophe de Tchernobyl. Quand le reste de l’Europe prenait des mesures simples et responsables pour minimiser l’impact du nuage sur la population civile, nous avons eu droit à nos anticyclones antiradiations et des discours inspirés de la méthode Coué !
Ce n’est pas tant le procès d’un homme que d’un système.Et le système n’aime pas trop être jugé. Voir l’affaire du sang contaminé avec cette maxime stupéfiante : responsable mais pas coupable...
C’est sur, comme pour Papon, l’Etat à toujours su protéger ses hauts fonctionnaires méritants.
Quelques morceaux choisis du lien donné par Marco
:
d’abord la déclaration de Pellerin qui lui a valu les poursuites pour défaut d’information :
Il « ne menace actuellement personne, avait-il également assuré au journal télévisé. Sauf peut-être dans le voisinage immédiat de l’usine et encore… La santé n’est absolument pas menacée aujourd’hui ».
Les personnels présents dans la centrale de Tchernobyl et décédés les jours suivants la catastrophe n’ont même pas pu apprécier la grande clairvoyance de notre expert !.
Ensuite notons que l’enquête de la juge a été torpillée :
« La juge Marie-Odile Bertella-Geffroy avait d’ailleurs été priée d’interrompre ses investigations, dans l’attente de la décision de la cour d’appel. »
C’est une notion pour le moins étrange. On juge mais sans boucler l’enquête (par contre on est prié de la boucler ).
« Pour le ministère public, la chose était claire : les analyses scientifiques versées au dossier s’accordaient pour établir que la catastrophe nucléaire n’a pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France, et qu’en particulier aucun lien n’a jamais été fait avec des maladies de la thyroïde. Un rapport d’experts, dévoilé cet été, établit pourtant qu’une augmentation importante de la proportion des troubles de la thyroïde a été observée en Corse juste après l’accident de Tchernobyl ».
Que Monsieur Pellerin refuse d’être le bouc émissaire d’un système qu’il a bien servi et protégé est compréhensible. Cependant l’ l’Association française des malades de la thyroïde (AFTM) et la CRIIRAD vont se pourvoir en cassation contre cet arrêt.
Bref un très grand moment de justice sans aucun doute ! Circulons il n’y a plus rien à voir...