Le politique n’est pas la providence, s’en remettre entièrement à lui comme le font beaucoup d’électeurs, ce serait considérer que l’Etat fait la pluie et le beau temps sur la société, c’est un leurre.
Suivant votre définition du progrès social (mesures publiques, instruction, législation, autorité… liste non exhaustive), une loi qui instaurerait une durée hebdomadaire de travail de 12h devrait être un progrès social. Qui peut douter que dans les faits ce serait tout le contraire ?
Evidemment, face a des attentes aussi grandes de la part des électeurs, qui trouveront toujours une raison pour réclamer l’intervention excessive de l’Etat, les politiques ont tendance à surrenchérir, à prétendre qu’ils peuvent tout faire, et effectivement, plus ils en font, plus ils risquent d’aggraver la situation.
Aujourd’hui le progrès social n’est pas dans la course aux acquis, mais dans la réforme moins spectaculaire de l’Etat pour qu’il devienne efficace la ou il est nécessaire, pour qu’il cesse de gaspiller les ressources tant humaines que financières dont il dispose.
C’est bien évidemment un calcul, comme d’aller voir les ouvriers de Mittal, mais il a une certaine audace.
Clairement, Delanoé vise les électeurs du centre et c’est plutôt bien joué puisque ce sont eux qui décideront en 2012.
Par contre, est-ce que les militants du PS vont suivre, j’en doute.
Le PS a toujours le cul entre deux chaises, sa base étant plutot hostile au capitalisme, et sa tête en quête permanente d’une synthèse improbable avec la réalité.
Il faut croire que le modèle économique que vous proposez n’est pas viable en dehors d’un marché de l’emploi favorable aux employés, ou alors personne n’a osé tenter l’expérience en France. La grosse difficulté pour ces agences serait de gérer les creux, les périodes de "chômage" de leurs poulains.
Je préfère l’idée d’un contrat unique, qui respecte l’égalité en droit, avec une durée de préavis proportionnelle à la durée de l’emploi. Simple, efficace et juste.