Pour mieux se gaffer d’un Morice
Tournicotant dans le bosquet,
Sur les hautes branches d’un chêne
Quelques dindons s’étaient planqués.
En plein nuit, deplus, une lune cafteuse
N’arrangeait pas du tout les plans du vieux rusé.
Du haut de son perchoir, les volailles moqueuses
Se poilaient en voyant le goupil désabusé
Ce dernier n’avait pas qu’un tour dans sa musette
Pour tromper la méfiance de ces gros emplumés
Il voulait plaire à ceux qu’il aurait tant aimé
Déchirer de ses crocs sans souci des arêtes.
Il feignit de grimper se dressant sur ses cannes
Fit semblant de clamser puis de ressuciter
Jouant à la marelle faisant l’aéroplane
Et bien sûr les gros piafs n’osaient pas roupiller
Ayant les nerf tendus comme des cordes à violons
Et comme hypnotisés par le fourbe Morice
Les dindons du perchoir piquant ttous de la tpete
Se sont évidemment cassés la margoulette.
Les pauvrets dont l’excès de prudence fut fatal
Ont fini dans l’buffet de l’aut’ qui avait la dalle.
Moralité :
C’est quand tu crains l’averse à l’abri d’un tilleul
Que tu prends un boeing sur le coin de la gueule.
Boule de Poils ronflottait sur sa chaise à porteurs
Dodu, lascif, peinard, conscient de son bonheur,
Quand une souris survint sortant de sa cabine
Histoire de s’aérer un p’tit coup les tétines.
Sur le chemin d’la plage le matou l’aperçoit
Et s’apprête à lui faire le coup du père François.
Il en fera un pâté, ou plutôt une quiche
Et à fond les manettes, il lui cavale aux miches.
Emportés par l’élan et la baskets qui fument
Soudain, ils freinent sec, un clébard a surgi,
Qui bien qu’un peu gâteux, un peu perdant ses plumes,
Se lance à fond la caisse aux trousses du Mistigrti
La souris épargnée se dit en fin de compte :
Qu’il faille se faire becqueter par l’autre face de raie !
Il est bien évident quand le récit s’estompe
Que chacun court après son petit intéret.
Moralité :
On court, on court, c’est vrai, après l’argent, l’amour
La jeunesse, on s’obstine à poursuivre du vent.
Mais après mille tours on s’aperçoit un jour
Que nos fesses jamais ne passeront devant.
Une chose que je ne comprends pas : sur le nouvel Agoravox on nous a donné la possibilité de mettre des images afin de détendre l’atmosphère et égayer ces articles et commentaires souvent profondément ennuyeux, alors pourquoi les censurer ?