« Ah oui ? Essayez d’ouvrir un forum sur Auchwitz et vous allez voir la liberté d’expression qui existe en France et en occident. Ceux qui s’y sont risqués ont perdu leur emploi de fonctionnaire et ce sont retrouvés tout nus devant les tribunaux. L’américain Ernst Zündel » [snip cochonneries]
Tiens, qu’est-ce que je disais... Entre « révisionnistes », on se serre les coudes...
« Au tissu d’idioties de l’auteur, il n’y a qu’une seule réponse à donner : le Thibet aurait parfaitement pu, à son rythme et avec l’aide de pays plus respectueux de son identité, se mettre à l’heure moderne. Il suffit de voir comment ont évolué les autres royaumes du toit du monde pour s’en convaincre. »
En fait, c’est loin d’être si évident, c’est ça le problème... Et dire que ça se serait passé fatalement parce que les voisins l’ont fait, désolé mais c’est du wishful thinking.
« Et s’il avait voulu rester pauvre et moyen-âgeux en dédaignant les réfrigérateurs et les élections multipartites, eh bien, cela aurait aussi été un choix à respecter, n’en déplaise aux croisés du développement. »
Ç’aurait été le choix d’une petite caste immensément riche et extraordinairement oppressive. L’occupation chinoise a changé la donne et on ne peut plus revenir en arrière. En passant, il existait un Parti communiste tibétain dès 1939, époque où le Tibet copinait avec le Japon. Son fondateur, Phuntsok Wangyal ou Phuntso Wangye, a rejoint de PC chinois en 1949. C’est lui qui a servi d’interprète entre le dalai-lama et Mao en 1954. Les indépendantistes tibétains ne le portent pas dans leur cœur, mais par contre, le dalaï-lama et son gouvernement, en particulier le premier ministre le tiennent en haute estime bien qu’il soit resté un communiste pur et dur.
"Actuellement, en parcourant la presse ou en écoutant la radio, de nouveau, les médias évoquent le « massacre de la place Tian An Men ».
Le problème est qu’il n’y a jamais eu de massacre place Tian An Men !"
Eh bien, ils nous en auront fait voir de toutes les couleurs, ces JO !
« Négationnistes de la place Tien’an men », un club encore très fermé mais qui va faire des émules, n’en doutons pas.
Exonérer un régime de ses crimes, sous prétexte que ceux des autres régimes ne veulent pas mieux, mais c’est quoi ça ?! Le degré zéro du raisonnement ! Les sans-papiers en France, l’armée leur tire dessus ? Les clandestins, les douaniers les flinguent comme des lapins ?
Que le sort des Tibétains qui n’avait pas la chance d’être moine ait été affreux au temps de la domination des dalaï-lamas, que l’histoire d’un peuple tibétain pacifique et non-violent soit une pure escroquerie intellectuelle *propagée par le dalaï-lama* et reprise en chœur par ces petits-bourgeois émancipés qui soutiennent les droits de l’Homme à la carte, VOILÀ à quoi ça mène de l’ignorer : à faire le jeu des authentiques thuriféraires du régime chinois.
Si les Tibétains sont si heureux aujourd’hui, pourquoi y a-t-il autant d’ingrats qui franchissent l’Himalaya au risque de se faire tirer comme des cabris par les garde-frontières ? Pourquoi ces émeutes *civiles* qui se sont répandues comme une trainée de poudre ? C’est la police secrète de la « clique du dalaï » qui les dirige, comme nous le narre le « Quotidien du peuple » ?
« S’il est vrai qu’à Lhassa la population actuelle comprend 50 % de Tibétains et 50 % de Chinois d’ethnies différentes, (...). Il me paraît normal, le Tibet étant une province chinoise, d’y rencontrer d’autres ethnies que l’ethnie tibétaine. A Lhassa, il y a de nombreux Hui, et ce, depuis des centaines d’années. Cette ethnie musulmane a ouvert de nombreux commerces dans toute la Chine. »
Voilà une distorsion de la réalité typique. Ce qui n’est pas dit c’est que les « 50% de Chinois d’ethnies différentes » sont Han en grande majorité. Je suis le premier à dénoncer l’amalgame « Chinois = Han », la simplification imbécile « Chinois contre ethnies minoritaires ». Bien sûr qu’il y a des Hui à Lhassa, mais ce sont les Han que le gouvernement y a encouragés à immigrer massivement. Ils n’y ont jamais été chez eux auparavant (tu m’étonnes !).
Si les échantillons de population politiquement corrects qui se sont transformés /overnight/ en militants du Tibet libre était conséquents avec eux-mêmes, ils s’empresseraient de dénoncer les résultats inévitables de la politique d’immigration subie, mais ils ne le peuvent pas.
Je comprends que les Tibétains en arrivent à des moyens désespérés, en subissant d’un côté ll’aliénation chinoise, de l’autre les discours lénifiant de son dalaï-lama qui freine tant qu’il peut le droit à l’indépendance authentique.