je suis tout à fait d’accord avec votre approche des résilients et je soutiens cette démarche de divulgation de cet aspect des choses qui contribuera je l’espère à aider ces « héros » à se sortir de leur aliénation.
Etre un héros lorsqu’on a été un enfant n’est pas un choix,c’est une obligation,en effet l’enfant devrait avoir droit à vivre dans ses limites,centré sur ses besoins,ses rêves,ses goûts.
Or ce n’est malheureusement pas le cas de ces enfants résilients car malheureusement ils se retrouvent à se décentrer de leurs propres besoins pour s’occuper de colmater les failles de leurs parents défaillants,immatures ,maltraitants.
Il se passe alors un phénomène particulier au niveau du système d’attachement selon moi,il y a une inversion du système d’attachement.
Normalement la mère répond aux besoins et aux stimulis de son enfant en ene prenant soin,en le rassurant,quand elle ne peut pas assurer cette fonction,le bébé cra j’ai l’impression que cela peut commencer aussi tôt anesthésie ses propres réactions,ses propres demandes pour être à l’écoute de celles de sa mère.Il sent confusément que trop de demandes pourrait détruire ce parent incapable de sortir de son propre marasme psychique et de donner.
Cette attitude de « soin » du parent permet à la dyade enfant /parent de survivre mais elle a un coût énorme sur le développement de cet enfant.
Devenu adulte,il ne saura pas demander,ne saura pas recevoir,ne saura pas se plaindre et ira systématiquement vers des personnes avides qui prennent impunément sans avoir le souci de retour.La porte est alors ouverte à tous les pervers narcissiques,manipulateurs et égoïstes en tout genre.Sans s’en rendre compte il finira par s’épuiser dans ce genre de relations et finira souvent par un burn-out magistral au grand étonnement de son entourage qui ne l’avait jamais entendu se plaindre.
Ma proposition pour ces résilients est comme vous Liliane d’apprendre à s’écouter,et je propose aussi une méthode reliée directement aux failles du système d’attachement apprendre voir se forcer à prendre,recevoir,demander,garder,se plaindre tout ce qu’un enfant normal fait et qu’il n’a pas pu faire.
Ce lent chemin lui permettra de reprendre ou prendre contact avec lui-même,chose qu’il n’a pas pu faire et de se nourrir intérieurement.Ceci se fera certainement dans la désaprobation générale la plus grande,ces grands sacrifiés servent tellement bien la société,la famille,les amis peu scrupuleux.Mais ce sera là le chemin de sa reconstruction et même une question de survie pour certains.Il lui faudra aussi faire le deuil de la toute puissance illusoire dont il s’est cru doté dans l’enfance et que certains lui jalousent avec force entrainant des réactions d’agressivité à l’endroit même des proches qu’il cherche à aider,mais qui soudain ne voudront pas le voir descendre de son piédestal qui les rassurait.
Bref,il faudra qu’il s’occupe de sa vulnérabilité et non de celle des autres,en cela je vous rejoins complètement Liliane.