Très sincèrement je ne cherchais pas à avoir tort ou raison... là n’est pas le problème. Nous échangeons cordialement nos idées voilà tout.
Vous parlez de boycott, allons-y. Quel genre de boycott allez-vous mettre en place ? Boycott financier ? Boycott politique ? Boycott d’événements ?
Pourquoi pas... seulement la force d’un boycott est à la mesure du nombre de personnes qui la composent. Autrement dit, si vous êtes 10, 100 ou 1000 ; vous n’aurez aucune incidence sur l’entreprise, la personne ou l’événement ciblé. Pour qu’un boycott révèle sa splendeur, il faut qu’il soit établi à l’échelle d’une nation ; par exemple le boycott du thé anglais lors de la révolution américaine ou le boycott sur le sel mené par Gandhi en 1930. Aussi, ces boycotts ont été fortement réprimé dans la violence. Luther King avait lancé le boycott des bus de Montgomery en 1955 ce qui a conduit au dynamitage de sa maison...
De plus, il faut bien comprendre que plus votre action deviendra menaçante (à la différence de la notion de Danger) vis à vis du système, plus la violence augmentera... quelle que soit votre action. Vos idéaux doivent tenir dans le temps, il faudra refuser tout confort et surtout de ne pas abandonner devant la difficulté. Comprenez que c’est un sacrifice de soi, être prêt à affronter la douleur et la souffrance à la manière de Nelson Mandela et ses 18 ans de prisons en classe D (la plus basse) avec 1 visiteur et une lettre autorisée tous les 6 mois. C’est cette violence que l’on ne peut souhaiter à personne dont je parlais.
D’un côté elles râlent parce que la nudité de la femme, placardée à tout va, serait assimiler la femme comme un objet sexuel, et, d’un autre côté, lorsque l’objet sexuel féminin est mis en exergue dans un pays musulman, alors elle est synonyme de protestation...
Ce qui est certain, c’est que cette fille voulait faire le buzz et elle a réussi. Mais cette fille n’est pas issu de la masse populaire tunisienne, il n’y a qu’à voir sa coupe de cheveu, son maquillage et la manière dont elle pose devant l’objectif... un coté artistique indéniable ce qui laisse penser qu’elle possède certaines connaissances techniques en la matière.
@amijb L’arme de toutes les armes, c’est la patience, avec son alliée, la
cohésion. Une équipe patiente et soudée soulèvera à coup sûr des
montagnes.
Si vous êtes patient, c’est que vous avez les moyens d’attendre... d’autres personnes vivent dans l’urgence et ne peuvent avoir le loisir d’être patient. Votre théorie n’est vrai que si les choses étaient immuables dans le temps, or ce n’est pas le cas dans la réalité.
Lorsqu’une personne n’a plus de quoi subvenir à ses besoins, sa patience sera limitée par son endurance dans cette épreuve... Si on patiente trop, il sera peut-être trop tard... pour beaucoup d’entre nous.
Veuillez me pardonner pour cet affront mais permettez moi de douter... Si votre mouvement devient réellement une menace pour le système, sachez que même si votre mouvement est non-violent, vous vous ferez balayer par les forces de l’ordre qui n’hésiteront pas pour utiliser la violence contre vous.
Si nous n’êtes pas prêt à encaisser cette violence, vous ne serez qu’une cible facile à abattre.
De tous temps, toute les révoltes pacifiques se sont soldées par des actes de répression violents.
Prenez Gandhi, Luther King ou Lumumba... ces grands héros de la non-violence ont connu une fin violente.
Mai 68 était une marche pacifique à la base et elle a donné naissance à une guerre des pavés...
Votre idée, aussi pure soit-elle, ne vous empêchera pas de vous confronter à la violence car ceux que vous aurez en face de vous ne seront pas là pour vous donner des bisous... bien au contraire.
Si vous restez sagement derrière un écran de PC, effectivement il ne vous arrivera presque rien... mais si vous descendez dans la rue et que vous que vous allez au front pour exposer vos idées, alors préparez-vous au contact... il sera inévitable.