Créée en septembre 2003, l’Union des Groupements de Producteurs de
Banane de Guadeloupe & Martinique (UGPBAN) rassemble 3 groupements de
producteurs : en Martinique, Banamart et Banalliance ; et en Guadeloupe, Les
Producteurs de Guadeloupe. Ces 3 groupements apportent un soutien direct aux
planteurs des deux îles dans les domaines de l’agro-technique, des achats, de
la finance et des ressources humaines. L’UGPBAN, en métropole quant à elle, se
charge de promouvoir et de commercialiser la Banane de Guadeloupe &
Martinique sur le marché européen. L’UGPBAN regroupe 700 producteurs soit la
totalité des planteurs des deux îles, et commercialise 100% de la production
des deux îles.
Le chlordécone (insecticide organochloré de lutte contre le charançon) a été retiré du marché définitivement en 1993 par le ministère de l’agriculture, les connaissances scientifiques ayant mis en évidence des doutes sur l’innocuité de ce produit.
Dès lors, les producteurs ont cessé de l’utiliser et ont cherché de nouvelles solutions de lutte biologique contre les insectes nuisibles en collaboration avec le CIRAD.
Le respect de cette interdiction est confirmé dans le rapport parlementaire de juin 2005.
La mise en place du Plan Banane Durable à d’ailleurs permis une diminution de 72% de l’utilisation des produits phytosanitaires.
Le consommateur n’est pas inquiet. Il consomme toujours de la banane, pas assez, 8 kg/an/habitant en France contre une moyenne européenne de 11 kg. Il n’a d’ailleurs aucune raison d’être inquiet, les bananes de Guadeloupe et Martinique font l’objet d’analyses régulières par des laboratoires indépendants agréés. Ces analyses confirment l’absence de risque de chlordécone sur nos bananes.
Le problème est plutôt dans les prix de vente qui chutent et qui sont liés à la désorganisation du marché européen après les baisses des taxes sur les bananes dollars.
Cela fait plus de 17 ans que les planteurs ont arrêté d’utiliser le chlordécone et le travail réalisé dans le cadre du plan banane durable est révélateur de leur prise de conscience et de leur volonté de bien faire. Même l’association écologique PUMA (Pour une Martinique Autrement) reconnaît le bien fondé de leur approche.