Merci
pour votre article qui pose les choses de manière assez différente de ce que
l’on peut lire par ailleurs.
>Passer d’un monde à l’autre peut se faire par
l’étape préalable du bilan et du recensement des dysfonctionnements. Ce travail
est long, source de conflits, de débats interminables et de chausse-trappes
dangereuses.
>Peut-être sera-t-il plus utile de se mettre
d’accord sur l’avenir que l’on veut donner à la planète, à l’humanité et à
toutes les espèces vivantes.
Je
lis, derrière vos deux phrases, la contradiction (ou complémentarité) entre faire de la politique pour conquérir le pouvoir
et faire de la politique pour rechercher un accord.
D’où la modeste
contribution optimiste qui suit.
L’affrontement politique est logique à certains moments. Assez souvent de nos
jours et en France, il vire au stérile.
Mais
d’autres outils sont possibles qui ne visent pas forcément le gain du pouvoir, par exemple :
Les lobbys (économiques ou ONG)
Les référendums
La convention citoyenne pour le climat
Les institutions européennes (des idées circulent pour qu’elles se
focalisent sur l’écologie et le long-terme)
Probablement
ce sont ces outils qu’il faudra défendre pour arriver à trouver des accords et poser
des consensus.
Encore
faut-il que les amoureux de l’affrontement ne les cannibalisent pas !
On
peut voir ces outils comme des contre-pouvoirs positifs potentiels, capables d’influencer
le pouvoir sans forcément le déstabiliser, voir en le légitimant. Et d’orienter
aussi vers des options difficiles.
Ce
seront surtout des contre-pouvoirs représentatifs, puisque dans le cadre de
consensus.
A
condition que de tels outils (exemple du référendum ou de la convention climat)
ne servent pas à renverser le pouvoir ou imposer une action à celui-ci avec une majorité de 50,1
%. Mais des majorités plus larges (des 2/3 ?) seraient
sans doute forces de changement.
Espérons
que ces outils se développent dans ce sens de « contre-pouvoirs un
peu décalés de la lutte politique ».
Une
telle séparation (de pouvoirs) aurait aussi le bon goût d’attirer à la politique des gens qui n’y croient pas, comme ceux décrits dans l’article de ddacoudre (lui
aussi très intéressant) https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/changer-seulement-d-approche-221517 en partie car ces personnes ne
s’accordent pas avec l’obligation permanente d’affrontement politique.
En
conclusion, on peut espérer dans un futur, proche ou lointain, des institutions
capables de créer de l’accord. Bien sûr si des personnes militantes mettent autant d’énergie sur des propositions comme les vôtres que dans la critique.