Même si on ne sait pas tout sur Bilderberg et la Trilatérale, on en sait suffisamment depuis longtemps pour que la « gauche de la gauche » s’exprime clairement à ce sujet, ce qu’elle n’a jamais fait sauf méprise de ma part.
Et chaque fois qu’un membre du gouvernement ou une personne exerçant des responsabilités publiques importantes participe à une rencontre de Bildeberg, la moindre des choses serait une série de questions écrites de parlementaires au gouvernement. Quel parti ose entreprendre au moins cette petite démarche ? En général, c’est silence radio.
Le plus lamentable, c’est que l’hégémonisme de certains lobbies scientifiques US (sans généraliser, car il y a aussi aux Etats-Unis des chercheurs qui souffrent de ce système) profite en France aux chercheurs les plus conformistes qui évitent la prise de risques et « vont s’inscrire » dans des programmes dont les grandes lignes ont été fixées d’avance. Pour ces gens, aucun problème de carrière.
En revanche, dans de nombreux domaines (il y a aussi des exceptions), les chercheurs français créatifs et indépendants qui pourraient mettre en cause l’hégémonie des groupes dominants US rencontrent plein de difficultés.
C’est vrai qu’en ce moment les universités US ont besoin d’argent et font un maximum de pub pour attirer des financements et des étudiants. Les organismes d’Etat de ce pays ont également besoin de crédits.
Dans le cas de BICEP2, l’Université de Stanford et la NASA ont aussitôt lancé une grosse campagne de pub qui a été répercutée également en Europe. Il faut dire que chez nous, ce n’est pas mieux : la situation financière des universités est tout sauf brillante. Pareil pour des organismes comme le CNRS.
La propagande US vise très clairement à obtenir un Prix Nobel pour Andrei Linde, de l’argent pour la NASA...