IMPORTANT. Voici
comment se déroule la vie d’un Intermittent du spectacle Artiste visuel :
507h de spectacle durant 10 mois et demi pour toucher les
Assedic ? Certes, mais…
Il est avant tout un salarié et ne lui sont compté que les
heures passées sur scène. Et chaque jour que dieu fait, il est en perpétuelle
recherche d’emploi car il lui est impossible de jouer chaque WE dans la même
ville.
Souvent, pour un spectacle le soir, il est là le matin ou la
veille, il a effectué 8 à 20h de route aller retour, il doit monter et démonter
son matériel de scène, répéter, et il ne sera compté que le temps passé sur
scène.
Il travaille sur la France entière, Il change de ville à
chaque employeur.
Il doit faire entre 400 et 2000 KM aller retour à
chaque contrat pour aller travailler.
Quand il travaille un samedi dans le sud, il lui est
impossible d’être dans le nord le dimanche à 14h.
Exemple récent ? Voici : Ce jour, j’ai été obligé
de refuser un contrat pour le samedi 8 septembre dans le val d’Oise (95) car ce
samedi 8 sept je serai parti pour 10h de route pour aller dans les Landes pour
une fête de rue dimanche 9 septembre et installer le matériel de scène à 10h du
matin. IL NE ME SERA COMPTE QUE LES DEUX
HEURES PASSEES SUR SCENE POUR LE WE. Alors que j’aurai fait en réalité 20h de
route aller retour, 4h de montage et démontage de mon matériel, payé sur mon
salaire mon gasoil, mes péages, deux nuits d’hôtel et mes repas et perdu un
contrat pour le samedi.
Chaque année, pour trouver du travail un intermittent du
spectacle envoie 5 à 6000 courriers à 50 grammes minimum
contenant : une lettre de motivation, un CV, Une brochure couleur et
tarifs.
Il envoie 40 à 100 000 mails de demande d’emploi par an
aux mairies, associations comités des fêtes, agences artistiques...
Il fait souvent 10 heures de bureau par jour à
téléprospecter
Il doit lui-même établir ses contrats, et faire une grande
partie de l’administratif pour ses employeurs qui sont comités des fêtes et
associations qui n’on pas l’habitude des fiches de paye.
S’il trouve 60 contrats dans l’année il a 60 employeurs différents,
60 fiches de paye et il est aussi interdit de crédit à vie car aucune
ancienneté chez aucun employeur.
Pour proposer un nouveau numéro, il met plus d’une année de
répétition, mises au point etc…sans aucun salaire.
Il dépense en général la moitié de ses salaires en timbres
poste, enveloppes, papier a lettre, encre, ordinateur, imprimante, téléphone,
internet, brochures couleur, affiches, location d’un local de travail
répétition avec chauffage, électricité,location de stands salons des CE et comités des fêtes (1000 Eu de
moyenne), abonnements multiples à des sites de demande d’artistes, gasoil,
péages, hôtels, repas, un véhicule camionnette ou camion toujours en parfait
état de rouler, sono éclairages, décors de scène, costumes, maquillages, fabrication
de matériels de scène, …
C’est comme si un ouvrier payait sur son propre salaire tout
les outils et machines nécessaires à son travail et faisait le travail des
secrétaires et tout le reste.
Il n’a pas le droit de tomber malade car se sera ZERO DE
SALAIRE.
Il est salarié chaque fois qu’il travaille et il est sans
cesse en concurrence avec des artistes amateurs sans charges sociales ou artistes
frontaliers à moitié prix qui viennent exercer en France sans charges sociales
et de préférence en espèces ou avec des factures sans N°de TVA
intracommunautaire et sans licence de spectacle et sans fiches de paye. Quand
on appelle l’inspection du travail ou l’URSSAF, pour le signaler, il nous est
répondu qu’ils ne travaillent pas les WE et qu’aucun contrôle n’est possible.
J’arrête là ! La liste est longue ! Très très
longue !
IMPORTANT. Voici
comment se déroule la vie d’un Intermittent du spectacle Artiste visuel :
507h de spectacle durant 10 mois et demi pour toucher les
Assedic ? Certes, mais…
Il est avant tout un salarié et ne lui sont compté que les
heures passées sur scène. Et chaque jour que dieu fait, il est en perpétuelle
recherche d’emploi car il lui est impossible de jouer chaque WE dans la même
ville.
Souvent, pour un spectacle le soir, il est là le matin ou la
veille, il a effectué 8 à 20h de route aller retour, il doit monter et démonter
son matériel de scène, répéter, et il ne sera compté que le temps passé sur
scène.
Il travaille sur la France entière, Il change de ville à
chaque employeur.
Il doit faire entre 400 et 2000 km aller retour à
chaque contrat pour aller travailler.
Quand il travaille un samedi dans le sud, il lui est
impossible d’être dans le nord le dimanche à 14h.
Exemple récent ? Voici : Ce jour, j’ai été obligé
de refuser un contrat pour le samedi 8 septembre dans le val d’Oise (95) car ce
samedi 8 sept je serai parti pour 10h de route pour aller dans les Landes pour
une fête de rue dimanche 9 septembre et installer le matériel de scène à 10h du
matin. IL NE ME SERA COMPTE QUE LES DEUX
HEURES PASSÉES SUR SCÈNE POUR LE WE. Alors que j’aurai fait en réalité 20h de
route aller retour, 4h de montage et démontage de mon matériel, payé sur mon
salaire mon gasoil, mes péages, deux nuits d’hôtel et mes repas et perdu un
contrat pour le samedi.
Chaque année, pour trouver du travail un intermittent du
spectacle envoie 5 à 6000 courriers à 50 grammes minimum
contenant : une lettre de motivation, un CV, Une brochure couleur et
tarifs.
Il envoie 40 à 100 000 mails de demande d’emploi par an
aux mairies, associations comités des fêtes, agences artistiques...
Il fait souvent 10 heures de bureau par jour à télé-prospecter
Il doit lui-même établir ses contrats, et faire une grande
partie de l’administratif pour ses employeurs qui sont comités des fêtes et
associations qui n’ont pas l’habitude des fiches de paye.
S’il trouve 60 contrats dans l’année il a 60 employeurs différents,
60 fiches de paye et il est aussi interdit de crédit à vie car aucune
ancienneté chez aucun employeur.
Pour proposer un nouveau numéro, il met plus d’une année de
répétition, mises au point etc…sans aucun salaire.
Il dépense en général la moitié de ses salaires en timbres
poste, enveloppes, papier a lettre, encre, ordinateur, imprimante, téléphone,
internet, brochures couleur, affiches, location d’un local de travail
répétition avec chauffage, électricité,location de stands salons des CE et comités des fêtes (1000 Eu de
moyenne), abonnements multiples à des sites de demande d’artistes, gasoil,
péages, hôtels, repas, un véhicule camionnette ou camion toujours en parfait
état de rouler, sono éclairages, décors de scène, costumes, maquillages, fabrication
de matériels de scène, …
C’est comme si un ouvrier payait sur son propre salaire tout
les outils et machines nécessaires à son travail et faisait le travail des
secrétaires et tout le reste.
Il n’a pas le droit de tomber malade car se sera ZÉRO DE
SALAIRE.
Il est salarié chaque fois qu’il travaille et il est sans
cesse en concurrence avec des artistes amateurs sans charges sociales ou artistes
frontaliers à moitié prix qui viennent exercer en France sans charges sociales
et de préférence en espèces ou avec des factures sans N°de TVA
intracommunautaire et sans licence de spectacle et sans fiches de paye. Quand
on appelle l’inspection du travail ou l’URSSAF, pour le signaler, il nous est
répondu qu’ils ne travaillent pas les WE et qu’aucun contrôle n’est possible.
J’arrête là ! La liste est longue ! Très très
longue !