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vincent

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  • vincent 29 août 2012 19:59

    IMPORTANT. Voici comment se déroule la vie d’un Intermittent du spectacle Artiste visuel :

    507h de spectacle durant 10 mois et demi pour toucher les Assedic ? Certes, mais…

    Il est avant tout un salarié et ne lui sont compté que les heures passées sur scène. Et chaque jour que dieu fait, il est en perpétuelle recherche d’emploi car il lui est impossible de jouer chaque WE dans la même ville.

    Souvent, pour un spectacle le soir, il est là le matin ou la veille, il a effectué 8 à 20h de route aller retour, il doit monter et démonter son matériel de scène, répéter, et il ne sera compté que le temps passé sur scène.

    Il travaille sur la France entière, Il change de ville à chaque employeur.

    Il doit faire entre 400 et 2000 KM aller retour à chaque contrat pour aller travailler.

    Quand il travaille un samedi dans le sud, il lui est impossible d’être dans le nord le dimanche à 14h.

    Exemple récent ? Voici : Ce jour, j’ai été obligé de refuser un contrat pour le samedi 8 septembre dans le val d’Oise (95) car ce samedi 8 sept je serai parti pour 10h de route pour aller dans les Landes pour une fête de rue dimanche 9 septembre et installer le matériel de scène à 10h du matin.  IL NE ME SERA COMPTE QUE LES DEUX HEURES PASSEES SUR SCENE POUR LE WE. Alors que j’aurai fait en réalité 20h de route aller retour, 4h de montage et démontage de mon matériel, payé sur mon salaire mon gasoil, mes péages, deux nuits d’hôtel et mes repas et perdu un contrat pour le samedi.

    Chaque année, pour trouver du travail un intermittent du spectacle envoie 5 à 6000 courriers à 50 grammes minimum contenant : une lettre de motivation, un CV, Une brochure couleur et tarifs.

    Il envoie 40 à 100 000 mails de demande d’emploi par an aux mairies, associations comités des fêtes, agences artistiques... 

    Il fait souvent 10 heures de bureau par jour à téléprospecter

    Il doit lui-même établir ses contrats, et faire une grande partie de l’administratif pour ses employeurs qui sont comités des fêtes et associations qui n’on pas l’habitude des fiches de paye.

    S’il trouve 60 contrats dans l’année il a 60 employeurs différents, 60 fiches de paye et il est aussi interdit de crédit à vie car aucune ancienneté chez aucun employeur.

    Pour proposer un nouveau numéro, il met plus d’une année de répétition, mises au point etc…sans aucun salaire.

    Il dépense en général la moitié de ses salaires en timbres poste, enveloppes, papier a lettre, encre, ordinateur, imprimante, téléphone, internet, brochures couleur, affiches, location d’un local de travail répétition avec chauffage, électricité,  location de stands salons des CE et comités des fêtes (1000 Eu de moyenne), abonnements multiples à des sites de demande d’artistes, gasoil, péages, hôtels, repas, un véhicule camionnette ou camion toujours en parfait état de rouler, sono éclairages, décors de scène, costumes, maquillages, fabrication de matériels de scène, …

    C’est comme si un ouvrier payait sur son propre salaire tout les outils et machines nécessaires à son travail et faisait le travail des secrétaires et tout le reste.

    Il n’a pas le droit de tomber malade car se sera ZERO DE SALAIRE.

    Il est salarié chaque fois qu’il travaille et il est sans cesse en concurrence avec des artistes amateurs sans charges sociales ou artistes frontaliers à moitié prix qui viennent exercer en France sans charges sociales et de préférence en espèces ou avec des factures sans N°de TVA intracommunautaire et sans licence de spectacle et sans fiches de paye. Quand on appelle l’inspection du travail ou l’URSSAF, pour le signaler, il nous est répondu qu’ils ne travaillent pas les WE et qu’aucun contrôle n’est possible.

    J’arrête là ! La liste est longue ! Très très longue !



  • vincent 29 août 2012 19:49

    IMPORTANT. Voici comment se déroule la vie d’un Intermittent du spectacle Artiste visuel :

    507h de spectacle durant 10 mois et demi pour toucher les Assedic ? Certes, mais…

    Il est avant tout un salarié et ne lui sont compté que les heures passées sur scène. Et chaque jour que dieu fait, il est en perpétuelle recherche d’emploi car il lui est impossible de jouer chaque WE dans la même ville.

    Souvent, pour un spectacle le soir, il est là le matin ou la veille, il a effectué 8 à 20h de route aller retour, il doit monter et démonter son matériel de scène, répéter, et il ne sera compté que le temps passé sur scène.

    Il travaille sur la France entière, Il change de ville à chaque employeur.

    Il doit faire entre 400 et 2000 km aller retour à chaque contrat pour aller travailler.

    Quand il travaille un samedi dans le sud, il lui est impossible d’être dans le nord le dimanche à 14h.

    Exemple récent ? Voici : Ce jour, j’ai été obligé de refuser un contrat pour le samedi 8 septembre dans le val d’Oise (95) car ce samedi 8 sept je serai parti pour 10h de route pour aller dans les Landes pour une fête de rue dimanche 9 septembre et installer le matériel de scène à 10h du matin.  IL NE ME SERA COMPTE QUE LES DEUX HEURES PASSÉES SUR SCÈNE POUR LE WE. Alors que j’aurai fait en réalité 20h de route aller retour, 4h de montage et démontage de mon matériel, payé sur mon salaire mon gasoil, mes péages, deux nuits d’hôtel et mes repas et perdu un contrat pour le samedi.

    Chaque année, pour trouver du travail un intermittent du spectacle envoie 5 à 6000 courriers à 50 grammes minimum contenant : une lettre de motivation, un CV, Une brochure couleur et tarifs.

    Il envoie 40 à 100 000 mails de demande d’emploi par an aux mairies, associations comités des fêtes, agences artistiques... 

    Il fait souvent 10 heures de bureau par jour à télé-prospecter

    Il doit lui-même établir ses contrats, et faire une grande partie de l’administratif pour ses employeurs qui sont comités des fêtes et associations qui n’ont pas l’habitude des fiches de paye.

    S’il trouve 60 contrats dans l’année il a 60 employeurs différents, 60 fiches de paye et il est aussi interdit de crédit à vie car aucune ancienneté chez aucun employeur.

    Pour proposer un nouveau numéro, il met plus d’une année de répétition, mises au point etc…sans aucun salaire.

    Il dépense en général la moitié de ses salaires en timbres poste, enveloppes, papier a lettre, encre, ordinateur, imprimante, téléphone, internet, brochures couleur, affiches, location d’un local de travail répétition avec chauffage, électricité,  location de stands salons des CE et comités des fêtes (1000 Eu de moyenne), abonnements multiples à des sites de demande d’artistes, gasoil, péages, hôtels, repas, un véhicule camionnette ou camion toujours en parfait état de rouler, sono éclairages, décors de scène, costumes, maquillages, fabrication de matériels de scène, …

    C’est comme si un ouvrier payait sur son propre salaire tout les outils et machines nécessaires à son travail et faisait le travail des secrétaires et tout le reste.

    Il n’a pas le droit de tomber malade car se sera ZÉRO DE SALAIRE.

    Il est salarié chaque fois qu’il travaille et il est sans cesse en concurrence avec des artistes amateurs sans charges sociales ou artistes frontaliers à moitié prix qui viennent exercer en France sans charges sociales et de préférence en espèces ou avec des factures sans N°de TVA intracommunautaire et sans licence de spectacle et sans fiches de paye. Quand on appelle l’inspection du travail ou l’URSSAF, pour le signaler, il nous est répondu qu’ils ne travaillent pas les WE et qu’aucun contrôle n’est possible.

    J’arrête là ! La liste est longue ! Très très longue !


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