L’armée rouge a
commis des viols en Allemagne, c’est un fait avéré. Certains
soldats américains en ont aussi commis en Normandie. Même si vous
adulez les USA et haïssez la Russie, renseignez-vous avant de
d’écrire que vous n’avez pas entendu parler de cela.
Pour le nombre de
morts, vous continuez à présenter le problème à l’envers. Les
morts en URSS sont dus à l’invasion nazie. 15 millions de civils
sont morts des suites des exactions commises par les nazis sur le sol
de l’URSS, en vue de faire place nette pour l’installation des
colons nazis sur les terres qui auraient dû être prises aux Slaves.
Ce qui laisse 10 millions de soldats soviétiques morts contre 6
millions de soldats allemands morts. L’ordre de grandeur est le
même.
Pour ce qui est des
morts américains, comme vous le dites, les tactiques ne sont pas les
mêmes. Celle qui consiste à gagner une guerre en écrasant sous les
bombes les villes ennemies, sans discernement pour la population
civile ou les cibles militaires, a été employée par les USA,
préférentiellement à l’affrontement direct avec les meilleures
unités de l’armée nazie. Forcément, cela engendre moins de
victimes militaires.
En effet, la
différence réside avant tout dans le fait que les nazis ont envahi
l’URSS, mais pas les USA. Si les américains avaient dû se battre
sur leur sol face à des démons qui voulaient les exterminer, ils
auraient certainement eus bien plus de victimes.
Lorsque les
américains ont débarqué en Normandie, et même avant, en Italie,
la guerre était déjà perdue par l’Allemagne. C’est justement
pour cela, qu’ils sont venus : pour réussir à récupérer la
plus grande partie possible de l’Europe avant que les soviétiques
ne le fassent.
Tous les stratèges
occidentaux - qui étaient bien contents de voir Hitler attaquer
Staline à l’été 1941 - ont su, dès le mois de décembre 1941 et
l’échec allemand devant Moscou (bien avant Stalingrad et Koursk,
donc) que le « petit caporal » ne réussirait pas plus à
faire plier les Russes que Napoléon avant lui. Il fallait donc, dès
ce moment-là, se préparer à l’invasion de l’Europe
occidentale, puisque le poulain nazi des banquiers anglo-saxons ne
parviendrait pas à abattre l’ours soviétique ! C’est ce
qui s’est passé.
Seigneur, que ne
faut-il pas lire ! La liberté d’expression devrait avoir ses
limites ! Oser prétendre que les pays qui ont eu à subir la
barbarie nazie s’en sont mieux portés que d’avoir été libérés
par l’armée rouge ! Vous avez de la chance que la censure
soit assez permissive ici, parce que là, on frise le révisionnisme !
Ce que vous
semblez justifier, je vous cite « Hitler était, certes un
criminel, mais à côté de Djugashvilli et Ze Dong, c’était un
petit amateur qui voulait se la jouer sophistiqué avec son Zyklon
B » est le fondement de ce qui a été jugé à Nuremberg sous
le chef d’accusation de crime contre l’humanité. Jamais dans
l’Histoire des Hommes une telle abomination n’avait été
commise : la préméditation, la déportation et
l’extermination à l’aide de moyens industriels de plusieurs
millions d’êtres humains dans des chambres à gaz, par le seul
fait qu’ils appartiennent à une « race » donnée, est,
et demeure jusqu’à présent, le plus monstrueux des crimes qui a
été commis.
Quant à comparer
ce que les ukrainiens appellent Holodomor, puisque c’est de cela
qu’il s’agit dans vos propos, avec la Shoah, là encore, c’est
absolument hallucinant ! Non seulement la « famine »
dont vous parlez n’a pas touché que l’Ukraine, elle a aussi
atteint le sud-ouest de la Russie et le Kazakhstan, (il ne s’agit
donc pas d’un génocide concerté de Moscou contre a seule
Ukraine), mais encore elle n’a duré que 9 mois au maximum, période
pendant laquelle il est absolument impossible qu’elle ait pu faire
plus de 6 millions de victimes. Ces chiffres, totalement biaisés,
sont de la pure invention provenant des nationalistes et
collaborateurs fascistes ukrainiens réfugiés au Canada et repris in
extenso et sans aucune étude ni vérification historique dans le
livre noir du communisme qui renferme une belle somme d’erreurs
monumentales, mais tellement utiles à la propagande antirusse !
Le nombre de
morts soviétiques lors de la seconde guerre mondiale, ou grande
guerre patriotique, comme elle a été nommée par l’URSS est sujet
à caution. 30 à 40 millions semble un peu exagéré, les
spécialistes s’accordant plutôt sur 25 à 27 millions de morts,
ce qui est déjà considérable.
Là encore,
permettez-moi de battre en faux vos remarques. Vous imputez
explicitement 25 millions de morts à la soi-disant incompétence
stratégique de Staline, alors qu’ils sont dus à une cause
unique : l’invasion militaire de l’URSS par l’Allemagne
nazie, et donc pas à Staline mais à Hitler !
Par ailleurs,
vous semblez confondre stratégie et tactique, ce qui est fréquent
chez les gens qui pratiquent l’inversion accusatoire comme vous le
faites. On peut reprocher à Staline des fautes militaires, notamment
lors des contre-attaques qu’il a ordonnées suite à la victoire de
décembre 1941 devant Moscou et qui ont été désastreuses, mais
contrairement à Hitler, il n’a ensuite pas prétendu vouloir gérer
lui-même la guerre, apprenant ainsi de ses erreurs, laissant ce soin
à ses généraux, dont Joukov qui est certainement l’un des plus
grands général du XXème siècle, après Giap.
Pour en revenir à
notre sujet, sachez donc, cher Monsieur, que parmi ces 25 M de morts
soviétiques, 10 M sont des soldats et 15 M des civils et que, s’il
faut comparer les actions des USA et de l’URSS dans la guerre en
Europe, ce n’est pas sur la base des pertes militaires de chacun,
mais surtout sur celle des destructions causées à l’armée
allemande qu’il faut se fier. Or, sur ce point, tous les historiens
dignes de ce nom reconnaissent le fait historique suivant :
l’armée rouge a, à elle seule, détruit 80% de l’armée
allemande, ce qui mathématiquement laisse à tous les autres
protagonistes du conflit d’avoir détruit les 20% restant et pas
seulement sur le seul théâtre d’opérations européen, mais
également en Afrique du nord. Voilà donc où doit être la VRAIE
comparaison des actions soviétique et américaine en Europe.
Je suis un
croyant orthodoxe et à ce titre, je ne suis pas partisan du système
dit « communiste » qui a martyrisé au bas mot 100 000
de mes coreligionnaires en URSS, à partir de 1917 et jusque dans les
années 30. Toutefois, si je puis me permettre une remarque
concernant votre commentaire qui semble mettre sur un pied d’égalité
nazisme et marxisme-léninisme, ou Hitler et Staline, vous vous
fourvoyez grandement.
En effet, le
nazisme est basé sur la supériorité de la R.A.C.E aryenne et en
particulier de la R.A.C.E allemande et a visé à éliminer
physiquement tous ceux qui étaient considérés comme des
sous-hommes nuisibles au règne de cette « race »
autoproclamée « supérieure ».
Ce sont donc non
seulement les Juifs et les Tziganes qui ont été systématiquement
et industriellement éliminés de la surface de l’Europe, mais
également les Slaves orthodoxes, considérés eux-aussi comme des
untermenschen (sous-hommes) par les nazis. Les Slaves orthodoxes, qui
faisaient partie du projet nazi de drang nach osten (poussée vers
l’est) étaient en effet promis à un sort pas très enviable :
soit l’extermination pure et simple (ce sont ainsi environ un
Oradour-sur-Glane par jour qui a eu lieu en URSS sous l’occupation
nazie), soit leur mise en esclavage au profit des maîtres aryens qui
s’installeraient dans la partie européenne de l’URSS, une fois
vidée de sa population « inutile ». Ainsi, était-il
prévu cinq familles de Slaves esclaves d’une famille aryenne dans
ce « projet ». Rien qu’en Biélorussie actuelle, par
exemple, ce sont plus de 2 millions de personnes qui ont été tuées
lors des 3 années de l’occupation nazie, soit un quart de la
population.
Or, si Staline
s’est rendu coupable de purges et divers crimes contre les peuples
de l’URSS, l’idéologie totalitaire marxiste-léniniste n’a
JAMAIS eu pour but l’extermination raciale des autres peuples, vous
devriez le savoir. Cette différence-là est FONDAMENTALE. C’est
sur cette base que s’est tenu le procès de Nuremberg qui a reconnu
l’agression nazie comme la cause de la guerre et retenu les chefs
d’accusation de crime de guerre et crime contre l’humanité à
l’encontre des responsables nazis. Cette dernière notion a
justement été créée pour caractériser les crimes nazis. Oser
donc comparer les crimes d’Hitler à ceux de Staline n’a non
seulement pas de sens, mais relève au mieux de l’ignorance, et au
pire de la pure malhonnêteté intellectuelle !