Une fois de plus, des gadjé qui se posent en experts. Lisez un peu, ça aide à écrire, articles et commentaires. A moins que votre but ne soit de juste profiter pour répandre telle ou telle idéologie. Nous ne sommes pas à intégrer, integrez-vous tous seuls ! Et pour commencer, lisez ça www.rroma-europa.eu Nous ne sommes ni colonisateurs ni colonisés, ni intégrateurs ni intégrés. Intégrés dans quoi d’ailleurs ? Nous sommes européens depuis 700 ans !!!
Puis, pour l’auteur : Vous connaissez apparemment bien la Roumanie. C’est un atout, comme c’est aussi un danger pour l’objectivité. La description que vous faites des Rroms en Roumanie est purement fantaisiste et correspond très bien à l’image qu’on se fait là bas des Rroms. Les « Rois » et les « Bulibasha » dont vous parlez n’ont d’autorité que dans un pâté de maisons, tout au plus, et si les aides sociales en Roumanie étaient aussi importantes, j’aurai quitté la France pour y demander l’asile ! Non seulement les montants sont bien inférieurs (de l’ordre de 20 euros), mais en plus en contrepartie les bénéficiaires doivent faire des travaux d’intérêt général et les aides ne sont pas cumulables.
L’aide au retour humanitaire (ARH) a été instituée en 2007 par le gouvernement français pour les citoyens ROUMAINS. Ces derniers devaient faire la demande pour en bénéficier. En fait cependant, c’est à grand coups d’encerclement des bidonvilles par des CRS que le gouvernement l’a appliquée. Mis dans les cars, ces Roumains (essentiellement, mais pas exclusivement Rroms) se voyaient proposer le choix : signer la demande d’ARH sur place et partir immédiatement en autocar, en recevant l’ARH (à l’époque c’était la moitié du montant actuel) ou bien refuser de le faire et partir en garde à vue, puis rétention, puis expulsion par avion sans l’ARH. Le but de ce dispositif mis en place au moment de l’adhésion de la Roumanie à l’UE était de pouvoir poursuivre les expulsions, qu’on maquillait désormais comme des « retours volontaires ». Quant à l’aide au retour volontaire, elle est en théorie accordée sur dossier, et pour la Roumanie son montant maximum est de 3600 Euros, qui ne sont pas donnés à la personne, mais qui peuvent couvrir des frais d’un projet générateur de revenus dans les seuls domaines de l’agriculture ou de l’élevage. En pratique, cela relève de l’impossible, entre les exigences administratives et la corruption des « opérateurs locaux de l’OFII ». Il y a un élément qui pourrait vous aider à comprendre la raison de ces mesures annoncées : le moment où on les annonce. C’est dans la foulée de son débat TV avec Marine Le Pen que M. Valls a annoncé ces mesures, après lui avoir dit : « la différence entre vous et moi, c’est que vous parlez et moi j’agis ». Alors, la campagne présidentielle a commencé et elle promet d’être rude. Détrompez-vous, les économies que permettra cette « réforme » ne représentent quasiment rien (peut-être un peu moins de 2 millions d’Euros par an). Cela semble beaucoup, mais comparez avec les 15 à 20 millions que coûtent les expulsions des Rroms roumains et bulgares, qui, elles, continueront. Alors, toujours heureux de payer la facture de votre naïveté ?
Tant mieux pour le réalisateur si le film a du succès mais une question demeure dans mon esprit : l’interdiction de l’avortement dans la Roumanie de Ceausescu, c’est déjà vieux. Que ne parle-t-on de l’interdiction toujours actuelle dans des pays démocratiques ? Il y en a un certain nombre en Europe occidentale je crois, non ? ? ? ? C’est trop facile de faire des autopsies du passé, mais un peu plus compliqué de faire des diagnostics du présent.
Tant mieux pour le réalisateur si le film a du succès mais une question demeure dans mon esprit : l’interdiction de l’avortement dans la Roumanie de Ceausescu, c’est déjà vieux. Que ne parle-t-on de l’interdiction toujours actuelle dans des pays démocratiques ? Il y en a un certain nombre en Europe occidentale je crois, non ????