voxrromorum

Commençons par votre question subsidiaire : on ne fait pas de menaces quand on n’a pas le courage de les formuler clairement. Vous devriez avoir honte de procéder de la sorte, mais dans le monde où nous vivons, vous n’êtes pas seul.

Quant au « déferlement » dont vous parlez, cela a le mérite de faire rire. Voilà quelques chiffres pour avoir un ordre d’idées :
Entre 3 et 3,5 millions de Rroms en Roumanie et en Bulgarie, dont 10 à 15 000 sont venus en France, chiffre qui n’a que très peu augmenté depuis 2002, date de la suppression des visas pour ces pays. Puis, 10 à 15 000 personnes dans une France de plus de 65 Millions d’habitants. C’est vraiment l’invasion, hein ?

Enfin, pour les sans abris et mal logés, je n’avais pas pensé particulièrement au continent, ni à une couleur de peau, ni à une religion particulière. Je comprends que cela puisse vous étonner, mais c’est ainsi. On peut être Rrom et penser au-delà des Rroms, et c’est mon cas et celui de mon association, et pas que d’ailleurs...

En tout cas, je constate avec une certaine peine, que la France d’en bas a beaucoup à faire pour écrire en français... en attendant, elle paiera des impôts, charges, taxes etc. pour remplir les caisses des gestionnaires des « villages d’insertion » et criera aux grosses voitures des Gitans. Mais, Sorro, qu’est-ce qui t’empêche de prendre aussi une caravane ? ça ne coûte pas plus cher qu’un appartement dans le 13e, je t’assure. Par contre, il faut bien s’accrocher par la suite, et c’est ça que tu crains, avec raison (expulsions, flicage etc.)

Bien sûr, toujours du Kusturica !
Puis surtout, vous refusez de voir les maîtres de ces esclaves que nous vous montrons dans l’article, et qui sont de « bons colonisateurs ». Si vous savez lire, allez lire ce blog http://villagedinsertion.blogspot.com
Vous y apprendrez entre autres que 75% du budget de ces « villages d’insertion » est consacré au gardiennage et à la surveillance, soit plus de 2 fois plus que dans les prisons françaises. Mais... il y a des gens qui préfèrent l’imaginaire au réel.

Je suis d’accord avec vous, Cipango, quand vous dites que nous devons casser l’imaginaire populaire. Sachez que c’est notre premier combat. Il n’est pas pourtant le plus simple, dans un contexte de contrôle de plus en plus excessif de la parole par toutes sortes de personnes qui y défendent leurs intérêts. P. ex. je n’allume plus ma télé depuis des mois, sauf quand je sais qu’il y a quelque chose d’intéressant à y voir (et c’est rare).
Alors, nous faisons ce qu’on peut avec ce qu’on a :
http://www.rromaniday.info
http://www.lavoixdesrroms.org
Comme vous dites, il nous faut du courage, et on ne décourage pas !

Je ne suis même pas sûr que vous ayez lu l’article. Savez-vous ce que ça coûte ces « villages d’insertion » ? Savez-vous que ce sont vos impôts qui les financent ? Savez-vous que ce ne sont pas les Rroms qui en bénéficient ? Avez-vous compris que ces Rroms n’ont accès ni au travail, ni aux aides sociales et que donc, ils ne sont pas une charge ? Avez-vous compris qu’ils sont réduits à une simple matière première pour des structures dites « sociales » ?
Alors... posez-vous ces questions-là avant de vous égarer dans des préjugés. Bientôt on nous accusera aussi d’avoir causé la crise financière !