Mais moi aussi je t’emmerde vieux ! Vu ton delirium, je t’imagine en Schivardi plein de pastis, et cette pensée me fait mourir de rire. Vas faire la révolution ailleurs trouduc, la démocratie c’est pas pour toi, t’y suffoques de trop...
Personne ne nie l’existence de ces pratiques, tout le problème vient du fait qu’elles sont ponctuelles et marginales. La LRU instaure dans les universités des Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionelle, qui sont censés développer des actions disons plus consistantes qu’un simple conseil lancé par le professeur en fin de cours. Que constate-t’on ? Dans une université comme Paris 12, que l’auteur connaît bien je crois, le BAIP local a mis sur pied 3 modules de rédaction de CV, lettres de motivation et de simulations d’entretiens d’embauche. Mis à part le fait que l’on peut s’interroger sur la préexistance de ces fameux modules dans cette université, je note avec affliction que le nombre de places offerts à l’ensemble des étudiants est de...10 par module... Sans commentaire...Ou plutôt un seul. Est-ce là le signe d’une nouvelle ambition pour l’université ou un vaste foutage de gueule ?
@Armand : J’espère que vous ne me comptez pas dans le nombre des "anti-intellectuels", et si mes propos "lénifiants" vous ennuient, je vous invite à écouter l’interview de J. Fabbri pour définitivement vous assoupir. (Cf le lien plus haut) Sur ce, je vais pour ma part l’écouter car il se fait tard et je n’aime pas les cachets.
Je vous accorde sans réserve que le rôle traditionalo-historique de l’Université, défendu aujourd’hui par toute une frange d’E-C formés selon les canons pré LRU, est exclusif de la dimension insertion professionelle des étudiants. Je conçois sans peine quelles peuvent être les réticences des susnommés à intégrer cette "novelté", si éloignée des pratiques universitaires ancestrales. Mais j’ai la faiblesse de considérer que tout le problème est là.
Je vous concède bien volontiers que les étudiants ont soif d’apprendre, et que toute formation supérieure a vocation à étancher cette soif. Mais je persiste à penser que ces formations doivent être conçues aussi pour assurer à leurs détenteurs une insertion professionnelle de qualité.
Dès lors, je m’insurge à la lecture des divers appels, à l’écoute de diverses interviews de représentants de la communauté enseignante qui refusent très clairement de faire ce pas en avant que me semble être l’introduction d’une once de professionalisation de l’enseignement universitaire. Conservateurs, vous avez dit conservateurs ?
Tout à fait ! Je suis très frappé du discours on ne peut plus rétrograde de ces mandarins pour qui l’insertion professionnelle est une non-valeur. Ecoutons parler Jean Fabbri du Snesup ! Quand il cite les missions de l’université, il se borne à énumérer l’enseignement et la recherche, alors que depuis 2007 et la LRU l’insertion professionnelle l’est au même titre que les autres. Il me semblait pourtant bien que l’insertion est la préoccupation prioritaire (et même largement si j’en crois les études sur le sujet et les divers sondages) des étudiants ! Pourquoi un tel déni de réalité, aussi néfaste que suspect ????
Et quand le même Fabbri se plaint des faibles débouchés offerts aux jeunes chercheurs dans les entreprises privées, qui croyez-vous que ce monsieur incrimine ? Je vous le donne en mille. Il dénonce les choix des entreprises. Question ouverte : Ne serait-ce pas plutôt de la formation initiale que découle l’inadéquation ? En d’autres termes, ne serait-il pas possible de penser autrement la recherche dans ce pays, plutôt que de se lamenter et de faire grève sur grève ?