C’est drôle les réactions comme quoi les enciens textes de Renaud n’auraient plus de valeur commerciale aujourd’hui...
Je ne pense pas que celui qui était un enfant du mouvement punk en france cherchait à créer de la valeur commerciale. Il écrivait les textes qui lui venaient en buvant sa bière puis sortait avec sa guitare pour les jouer. Ce n’était pas ce que tout le monde voulait entendre, mais ceux qui le voulaient (et apparemment ils étaient un certain nombre) l’ont écouté.
Et finalement un jour il a décidé que tout ça c’était n’importe quoi. Que ses amis keupons de banlieue et immigrés révoltés devaient passer à la trappe en même temps que l’alcool. En gros c’est un magnifique retournement de veste où il crache sur tout ce qu’il avait dit et sur ceux qui l’ont aidé... et on en entend certains qui applaudissent et en redemandent !
Je trouve vraiment dommage (comme l’auteur de cet article apparemment) qu’un homme comme Renaud qui aurait le poids médiatique pour faire entendre la cause des banlieues et des gens dont on ne parle pas, celui qui aurait pu être une sorte de représentant des paumés et des malchanceux, ne nous chante qu’une soupe édulcorée de bien commun et de politiquement correct pour plaire à une majorité qui veut des chansons d’amour et de l’écologie.
Et comme disait je ne sais plus qui (si quelqu’un le sait merci de le dire) « avant il chantait délicieusement faux, maintenant il chante faux tout court »
Sur ce je vais m’écouter un petit « Amoureux de paname »...
En tout cas merci pour cet article qui résume bien la situation en restant très agréable à lire (et qui m’a valu une inscription sur agoravox).