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Relka

Relka

 
  • Pour une République qui arrive à concilier encouragement de l'initiative, justice sociale et exemplarité politique. Pour un projet à destination de tous et non de chaque catégorie. Pour l'Europe ? Oui, mais pas celle-là...

Tableau de bord

  • Premier article le 08/04/2008
  • Modérateur depuis le 23/09/2008
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Derniers commentaires





  • Relka Wuyilu 17 septembre 2013 20:23

    @l’auteur : concernant Ragemag, vous réviserez peut-être votre jugement en lisant l’article que le site consacre ce jour à la Syrie. http://ragemag.fr/syrie-et-si-assad-avait-deja-sauve-sa-dictature-42428/



  • Relka Wuyilu 7 juin 2012 16:59

    Visiblement l’existence d’une fracture numérique (et de consommation) est quelque chose qui ne vous a pas frappé... Vous êtes trop « connecté »... Sortez un peu et vous verrez que la France (et ses clones partout dans le monde) dont parle Laurent Bouvet existe bel et bien et représente une part considérable de la population. Que la gauche en ait rien à foutre et laisse ses gens dans les bras du « moloch » extrémiste (ce qui justifiera la vraie explosion) ne semble pas vous troubler. Mais bon... Pis en Chine, que je connais un peu, un petit milliard d’individus ne sont pas au courant non plus. Mais bon, on est tous top dans la grande révolution technologique...



  • Relka Wuyilu 19 mai 2012 13:02

    @helios
    Merci pour votre commentaire, auquel je ne peux néanmoins, vous le comprendrez, du fait de mon article, totalement souscrire, bien qu’il aille (involontairement ?) relativement dans mon sens.
    Concernant la phrase de Gaël Brustier : « la peur du déclin collectif et du déclassement individuel », .... Elle signifie nullement (ni d’ailleurs aucune autre de l’article) que l’on parle des Français les moins éduqués. Mais davantage d’une part de la France rurale et péri-urbaine, ce qui est prouvé par la géographie du vote. Il y a aujourd’hui une évolution notoire du vote FN qui dépasse de loin le simple caractère « xénophobe » qu’il pouvait avoir antérieurement. Beaucoup plus de femmes, alors qu’avant les hommes étaient très majoritaires dans le vote Le Pen, davantage de cadres, de jeunes et fait aussi nouveau, de paysans. Donc, je je ne vois pas bien.

    Pour le reste et les raisons du vote et notamment les aspects « jouer la même partie » et « partie équitable », rien dans mon article indique le contraire, et je suis assez d’accord avec cela.

    Pour, le combat pour « le rayonnement », sans doute, c’est la question du « déclin collectif » : il n’empêche que le déclassement individuel fait indéniablement partie des craintes principales des Français et notamment des électeurs du FN, voir les études de Maurin, de l’Insee etc à ce sujet.

    Il n’’en reste pas moins que prôner la seule reprise économique, sans pour autant changer de politique nationale et européenne, pour réduire le vote FN (et je ne dis pas que vous le soutenez), comme le dit une partie de la gauche n’a aucune chance de succès et ne fera que faire fructifier ce parti (voir la Suisse et la Norvège à ce sujet.)

    Bonne journée également.



  • Relka CANDYMAN 29 juillet 2010 10:13

    @ Manusan
    Tu lis peut-être un peu trop les infos et voyage pas assez.
    Le Sahel a besoin des ONG (et de certaines d’entre-elles) sur un point crucial. Jusqu’à présent tous les projets de développement mis en avant ont été initiés par les occidentaux où les gouvernements à leurs soldes, sans y associer les populations. Il existe des tonnes de projets (où personne ne parle de démocratie ou de quoi que ce soit) qui sont le fruit d’une collaboration étroite entre des porteurs de solution africains qui ne demande qu’une seule aide (le transfert de savoir faire) à savoir qu’on leur permette de réaliser des choses dont ils sont maître d’oeuvre et qu’ils pourront ensuite transmettre sans l’aide de personne. Ce sont ces projets que nous défendons (et que je suis au quotidien - doc à paraîttre sur france 5 en octobre pour expliquer) et qui sont souvent torpillés. Ce sont aussi grâce à cela qu’il y a encore des gens vivants comme tu dis. Mais le mot Sahel n’a aucun sens. Le Sahel c’est un territoire qui s’étend du Soudan au sénégal. Là où je travaille (entre Sénégal et Mauritanie)k, il y a dezs choses qui marchent vraiment et ce sont pourtant certaines des régions les plus pauvres. Quant aux luttes claniques et autres (plus réelles à l’EST), elle n’ont rien à voir avec le problème et restent très marginales (elles sont néanmoins encouragés par les luttes d’influences entre pays occidentaux, chine et courants islamistes (eux mêmes souvent développés par les conneries des précédents).
    Mais on vit certes avec le sourire dans le Sahel (où il y a hélas la télé et internet, qu’est-ce que tu crois....) mais imagine toi reconstituer des véritables villages vivants en plein déserts quant il fait 45° au mois de mai (date ultime des récoltes) et que chaque année la sécheresse gagne plusieurs semaines.
    Alors, si, même si les médias parlent à 90% de l’Afrique pour en dénoncer les travers, on a besoin de gens qui témoignent de ce qui marche. Après, tu as effectivement le droit de rester derrière ton écran et d’attendre....

    Quant à l’arrivée des européens elle n’a rien à voir avec tout ça.... La sécheresse commencé en 68 avec un pic devenu endémique en 73 est la principales raison de la catastrophe, à partir du moment où elle rendait caduque le nomadisme traditionnel et les méthodes agricoles qui furent ensuite testés. Depuis le sable a gagné l’équivalent de la surface de la France. C’est de cette réalité là, de régions où l’on se bat avec succès contre la fatalité, le paludisme, la sous éducation (et non la sous éducation occidentale ne te trompe pas dans mon propos) et tout cela dont il faiut parler.
    Avant le Sahel était un coin très vert où l’on mangeait à sa faim où les luttes claniques existaient déjà et blabbla et blabla....

    Et si tu as le courage, voilà comment on peut avoir une véritable collaboration entre occident et Sahel, dans le respect et l’apprentissage mutuel, si tu as le courage de lire, cette histoire, qui est celle que nous tentons de suivre depuis plusieurs années....

    "C’est au coeur du Sahel sénégalais, près de la frontière mauritanienne, à 30
    km de Saint-Louis et de l’océan Atlantique que se situe le village peul de
    Guélack.
    Pendant longtemps, les peuls ont été des bergers nomades dont les caravanes
    tournaient d’un point à l’autre du Sahel en quête de pâturage pour leurs
    animaux.
    Guélackh -qui veut dire « îlot de verdure » en peul- était naguère une oasis
    luxuriante, qui pouvait largement nourrir hommes et animaux qui s’y arrêtaient.
    Au moment de la grande sécheresse des années 70, le Sahel fut gagné par
    les sables et les oasis n’offrirent plus suffisamment d’herbe et d’eau, obligeant
    les hommes à se sédentariser avec leurs bêtes.
    C’est ainsi qu’un millier d’entre eux se répartirent en une dizaine de petits
    villages dans la zone de l’ancienne oasis de Guélackh.
    À cette époque il n’y avait que sable, arbustes desséchés, très peu d’eau,
    pas de route, pas d’école, pas de médecin, juste des familles et leurs troupeaux
    qui survivaient difficilement de la vente de lait et de viande. De fait, nombre
    d’entre-elles gagnèrent les villes en quête de travail et d’un quotidien plus
    confortable.
    Parce que leurs pères avaient obtenu un emploi dans les chemins de fer,
    deux enfants du village, Ousmane et Doudou eurent la chance d’aller à l’école
    jusqu’au bac puis de suivre une formation complémentaire à Saint-Louis.
    Ce bagage aurait pu leur permettre de se faire une bonne situation à Dakar ou
    même en France mais ils ne pouvaient détacher leurs pensées de leur village
    abandonné à la misère.
    De leurs longues discussions naquirent des idées, des rêves et des projets pour
    rendre Guélackh autonome et prospère. Ils finirent par s’associer, sur les conseils
    d’un vieux sage qui conditionna leur succès à leur union.
    Ainsi, les deux cousins fondèrent rapidement le Groupement des Jeunes
    Eleveurs de Guélackh ainsi que le Centre de Développement Intégré afin de
    mettre en place une exploitation agricole.
    Très difficilement, un ou deux puits furent creusés et des cases retapées, tandis
    que les femmes transportaient le lait quotidiennement pour le vendre sur les
    marchés des grandes villes.
    L’argent recueilli permettait d’acheter quelques condiments. Les animaux, quant
    à eux, servaient de monnaie d’échange pour avoir du mil et du riz.
    6
    La vie, ici, tenait à un équilibre fragile. Une saison des pluies en retard et
    les animaux, faute de trouver quantité de nourriture suffisante dépérissaient et ne
    produisaient plus assez de lait.
    Malgré les difficultés matérielles, Ousmane et Doudou mirent sur pied
    une école de fortune et y firent eux-mêmes la classe. Au début, il n’y avait
    qu’une dizaine d’enfants, certaines familles étant réticentes à laisser leur enfants
    en classe tandis que la conduite des troupeaux réclamait leur présence. Mais
    Ousmane et Doudou persévérèrent tant pour eux, éradiquer l’ignorance était
    aussi vital que nourrir les ventres. Ils mirent ainsi sur pied un roulement horaire
    permettant de concilier travaux agricoles, d’élevage et classe.
    Durant cette période le village reçu l’aide de plusieurs ONG, en dépit de la
    légitime méfiance d’Ousmane et Doudou tant les méthodes de ces structures « ne
    tiennent pas compte des réels besoins et créent souvent des
    dépendances incompatibles avec un développement durable ».
    L’histoire du village prit soudainement un autre tour avec l’arrivée d’un
    couple de français, Jean-Pierre et Martine qui faisaient un circuit de découverte
    dans le Nord du Sénégal. Le thé traditionnel fut servi tandis que le chef du
    village, Ousmane, Doudou et les français faisaient connaissance, essayant de
    communiquer au-delà de leurs à priori respectifs, les uns ayant l’habitude du
    passage d’occidentaux en quête d’étendues désertiques et d’exotisme, qui
    promettaient de vaines aides, les autres de villageois affluant en tendant les
    mains sans autres mots que : « donne, donne... »
    Et là, Guélackh, pas d’attroupements, pas de demandes de cadeaux, mais un
    accueil discret, attentif.
    Ousmane leur a simplement dit : « Ne faites pas de cadeaux aux enfants car ces
    cadeaux-là ne produisent rien de bon pour l’avenir, par contre nous avons besoin
    d’apprendre, il nous faut des conseils pour transformer le lait en formage et
    d’autres choses encore qui ne sont pas de notre tradition d’éleveurs nomades. »
    Car pour Ousmane et Doudou, « la solution, c’est beaucoup d’échanges de
    savoir-faire et un peu d’argent pour amorcer, jamais d’argent comme solution
    durable ».
    Touchés par les idées et les paroles d’Ousmane et Doudou, Jean-Pierre et
    Martine retournèrent en France en faisant la promesse de revenir avec ce savoirfaire.
    C’était en 1995 et le début d’une collaboration qui se poursuit encore
    aujourd’hui.
    Au bout de deux ans, le couple revint au village, accompagnés d’une
    quinzaine de personnes mobilisées pour venir enseigner aux villageois leurs
    compétences en matière d’élevage, de jardinage, de santé et d’éducation.
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    Peu de temps après, les premiers essais de fabrication du fromage furent
    très concluants, laissant espérer des ventes bénéficiaires. Quinze fromages
    étaient ainsi fabriqués chaque jour puis revendus dans les restaurants de Saint-
    Louis.
    Les femmes furent libérées du transport du lait jusque dans les villes et purent
    ainsi se consacrer à d’autres activités comme la couture et le batik qui
    permettaient de fabriquer des vêtements ensuite revendus aux touristes de
    passage ou sur les marchés.
    Puis, très vite, la mise en stabulation des animaux permis de mieux gérer le peu
    d’herbe disponible, et d’améliorer la qualité et la quantité de lait produit.
    Grâce à un agriculteur, les villageois apprirent à cultiver un potager de légumes
    en zone désertique avec des engrais naturels nés des fosses à composte.
    Djeynaba, la femme d’Ousmane, appris les bases des soins médicaux à donner
    aux villageois et en particulier aux enfants et aux femmes enceintes.
    De plus en plus d’enfants allaient à l’école et des cours pour adultes furent
    organisés afin de lutter contre l’analphabétisation.
    Des bâtiments en dur furent construits avec un peu de ciment et des
    coquillages comme gravier afin d’accueillir les différents ateliers de fabrication
    (maçonnerie, ferronnerie, ébénisterie, batik, etc.)
    Les relations d’amitié entre les peuls et les Français se fortifièrent et c’est
    dans un élan commun que des projets furent pensés et discutés, la maîtrise
    d’oeuvre étant toujours laissée aux villageois.
    Deux ans plus tard, en 1999, Jean-Pierre et Martine retournèrent à nouveau au
    village, accompagnés de dix-huit personnes afin de planter un millier d’arbres
    avec les habitants de Guélackh pour faire barrière à l’avancée du désert.
    Les années passaient et, petit à petit, le village se transforma et s’organisa
    progressant sans cesse dans ses techniques agricoles et éducatives.
    Le gouvernement sénégalais d’Abdoulaye Wade appris ce qui se passait
    dans ce petit village peul perdu au milieu du Sahel et porta un intérêt croissant à
    l’expérience. Des ministres rendirent visite au chef du village et bientôt
    Guélackh fut promu village pilote.
    De proche en proche, c’est une dizaine de villages de bergers peulhs qui
    commencèrent à profiter de cette évolution.
    Et c’est ainsi que toute une zone du Sahel commença à sortir peu à peu du sable
    et de la misère.
    Par ailleurs, l’amitié grandissante avec les Français permis à Ousmane,
    Doudou et leurs femmes de venir en France approfondir auprès d’experts
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    l’apprentissage de techniques relatives à l’élevage des animaux, à l’agriculture, à
    la santé et à l’éducation.
    Ils apprenaient ainsi les techniques et les transmettaient aussitôt afin de les
    mettre en place au sein du village avec les moyens dont ils disposaient.
    Au bout de six ans, en 2001, accompagnés de dix personnes, Jean-Pierre
    et Martine revinrent à Guélackh afin d’installer avec les villageois une pompe à
    eau solaire qui permis d’arroser les jardins qui se multipliaient, sans la
    contrainte de devoir tirer l’eau à la main.
    Un centre de formation pour adultes ouvrit permettant aux populations des
    villages voisins de venir apprendre des savoir-faire et des techniques qu’ils
    pourraient à leur tour appliquer aux besoins de leurs propres villages.
    Depuis, le village ne cesse de se développer dans tous les domaines, l’eau
    ne manque plus, l’hygiène a progressé, la mortalité diminuée, et l’avancée du
    désert a été considérablement freinée.
    Tous les enfants de Guélackh et un grand nombre de ceux des villages
    voisins sont scolarisés, c’est-à-dire environ deux cents enfants. De plus, une case
    éveil s’occupe de l’éducation des plus petits grâce à des jeux d’éveil et
    d’adresse. Voulant encourager l’expérience menée à Guélackh, le gouvernement
    sénégalais a nommé un, puis deux, puis quatre instituteurs.
    L’internat accueille désormais une quarantaine d’enfants défavorisés et le centre
    de formation permet d’enseigner différentes techniques aux jeunes et adultes des
    villages environnants.
    Une épicerie ainsi qu’une case de direction avec un comptable et une
    bibliothèque ont ouvert.
    De leurs côtés, les Français continuent régulièrement à venir aider les
    gens de Guélackh. Ils savent qu’un jour, le village n’aura plus besoin de leur
    aide. Ils ne viendront plus alors que pour le plaisir de rendre visite à leurs amis.
    Mais pour le moment, le travail continue là-bas et de nouveaux projets se
    mettent en place.
    Du fait de la multiplication du nombre de jardins, les besoins en eau augmentent
    encore. C’est pourquoi, la population a décidé de trouver une solution pour
    pomper de l’eau dans un bras du fleuve Sénégal qui passe a proximité.
    Par ailleurs, afin de renouer avec leurs traditions, le village a le projet de
    mettre en place un jardin de plantes médicinales traditionnelles qui permettrait
    de soigner un certain nombre de maladie de manière naturelle et peu coûteuse.
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    De plus, pour la première fois, le village va voir trois des jeunes éleveurs
    formés à Guélackh, retourner dans leurs villages respectifs afin de s’installer et
    de mettre en place leur propre exploitation agricole.
    Aujourd’hui, Guélackh est véritablement un village ressuscité du sable et
    de la pauvreté et son exemple se répand dans toute cette zone du Sahel.
    En tout, ce sont environ deux mille personnes dont le destin se transforme
    progressivement.
    Certains villageois, partis il y a longtemps pour les villes reviennent au village et
    ceux dont le seul espoir avait été d’envisager d’envoyer un des leurs en Europe
    renoncent à ce genre de projet pour tenter de construire ici, chez eux.
    Plus que jamais, Ousmane et Doudou conçoivent le développement de
    leur village (et des autres) « dans des rapports d’homme à homme, et non dans
    des systèmes dans lesquels les hommes d’en bas restent broyés sans liberté
    d’entreprendre. »

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