Je ne réagis pas sur le fond, où vous avez certainement raison, mais sur la tournure de phrase suivante que je lis souvent chez mes amis français : « C’est encore Bruxelles qui... »
Je trouve que c’est une attitude de « victimisation » assez facile, où la cause de tous nos problèmes viendraient « d’en haut » et où nous ne serions responsable de rien...
Pour moi, l’Europe, c’est nous. Ce n’est pas une vague institution extérieure à nous dont le seul but serait de nous nuire...
C’est vrai, qu’un Finlandais peut donner son avis sur un problème français, mais l’inverse est également vrai : un député français peut voter une loi qui aura une incidence directe pour nos amis portugais, polonais ou anglais... C’est l’idée de communauté...
Dans ma vision, appeler l’Europe par le mot « Bruxelles » à une petite connotation « c’est l’étranger, hors de France, qui nous dirige »... Ca donne une impression de fermeture, de replis sur soi (je préfère, dans l’ordre croissant, ma famille, mon voisin, mon clocher...)
Mais j’imagine que c’est une attitude, somme toute assez normale et humaine, comme la province envers Paris ou bien les Etats Américains envers Washington ou toute communauté envers toute forme d’autorité « centralisée »...