Je suis bien d’accord avec vous mais l’avantage d’une maitrise des effectifs est de garantir un emploi à la sortie. Les universités peuvent donc se permettrent d’augmenter leurs frais d’inscription. Ainsi au Royaume-Uni (frais d’inscription de l’ordre de 3000£) , la majorité des étudiants commencent la vie active avec un emprunt sur le dos mais sont presque surs de pouvoir le rembourser grace à cette (quasi) garantie d’emploi
Je voudrais juste faire une remarque sur le coût d’un éléve du supérieur qui est de 6000€ (le plus bas d’Europe) alors qu’il est plus important au lycée. Le « problème » vient du fait qu’en France, toute personne qui réussi son bac peut accéder à l’université. Comme souligné dans l’article, c’est souvent une solution par defaut et les effectifs des premieres années de fac sont pléthoriques. Il faut donc créer des infrastructures necessaires à l’accueil de ces étudiants mais qui ne vont souvent servir que pour la premiere année car le taux d’échec est de l’ordre de 30%. Le budget est donc divisé par un très grand nombre de personnes et donc ramené par étudiant, il semble très faible.
Ce problème pourrait etre résolu si la France acceptait de mettre en place des quotas à l’entrée des universités basés sur les résultats au bac. Ainsi, au lieu d’avoir des sureffectifs dans des filières qui ne proposent pas assez de débouchés (STAPS...), la selection se ferait au niveau du bac et redonnerait de la valeur à celui-ci. Bien évidemment, un tel système ne peut etre mis en place sans un renforcement de l’orientation au niveau du lycée : combien d’édutiants vont faire 2 voire 3 premieres années de fac avant de trouver leur voie. L’autre avantage des quotas provient de la quasi guarantie de l’emploi en sortie de l’université et donc les banques sont plus à même d’accorder des prêts à faibles taux. Bien sur cette solution n’est pas miracle, mais permet d’éviter les bac +3 voire +5 qui se retrouvent au chomage. Par contre elle va à l’encontre d’un principe humaniste qui veut élever le niveau général culturel de la population... La reforme de l’université, bien que necessaire, s’annonce donc bien difficile.