Veuillez m’excuser, je pensais que l’on s’entendait sur l’époque. Je ne parlais pas du XXe, mais de la fin du XVIIIe, lors de la Révolution. Pour moi, c’est à cette époque que c’était le bordel, les Vendéens ont été plutôt réfractaires à la République au début.
Vous attaquez sur le sujet de la Vendée. Au passage, je ne sais pas trop qui vous attaquez, les méchants capitalisto-bourgeois-jacobins-nationalo-racistes sûrement, histoire de contrebalancer le complot judéo-maçonnique. Bref, pardonnez-moi cette digression fort insultante.
Et donc la Vendée, regretteriez-vous cette région très pieuse et royaliste qui se révolta contre la République ? Vous qui savez, je crois, vous montrer très virulent(e) contre toute hiérarchie pyramidale, comme l’est le catholicisme et le monarchisme absolu ?
Entendez bien que je ne veux pas vous être particulièrement désagréable, mais mon sentiment est que : 1) Vous instrumentalisez un fait peu glorieux de l’histoire pour cracher sur la France en tant que nation. 2) Tel que je vous lis sur Agoravox, si la Vendée était restée la même qu’à l’époque, vous seriez aujourd’hui un(e) ardent(e) partisan(e) de la destruction du sentiment religieux et monarchiste d’une telle région. 3) Vous fustigez les évènements tragique de l’intégration de la Vendée à la France, mais défendez systématiquement la construction européenne. Alors que l’Union Européenne se construit actuellement dans le plus pur mépris des peuples en place. Dernier exemple avec la Grèce, où on réfléchit à instituer des camps de travaux forcés pour les citoyens endettés auprès du fisc. (http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/05/22/prison-5-000-euros-dimpots-retard-projet-fou-grecs-242563).
En bref, je crois que vous adoptez là une posture qui n’est qu’un prétexte à vos insultes contre le cadre national que vous honnissez tant. Tout en applaudissant - à juste titre - l’œuvre de Chavez au Venezuela, alors qu’il s’agit purement d’un modèle socialiste dans le cadre d’une nation souveraine. Bien sûr vous évoquez l’ALBA, mais on est là assez loin du modèle actuel de l’Union Européenne et de ses méthodes.
Quant à votre défense de l’Union Européenne, bien évidemment vous ne défendez pas celle-ci qui est clairement une construction néo-libérale, mais appelez à une « Autre Europe » sociale (et autoritaire, laissiez-vous entendre au cours des discussions agoravoxiennes sur le vol institutionnalisé de Chypre). Pour ce mythe, je vous renvoie aux articles de François Asselineau sur « l’Autre Europe. »
J’espère ne pas avoir trop fait dans le Schopenhauer par cette réponse, je n’en ai de toute façon pas les capacités, mais vous-mêmes ne devriez pas vous y laisser aller. Surtout si c’est pour attaquer des citoyens qui ne font que constater que l’Union Européenne détruit ce qu’il y a de bon en France.
Comme je
l’écrivais plus haut, voici les conditions d’alliance de l’UPR :
»1)- dégager une hiérarchie de
priorités en refusant tout débat clivant et tout positionnement
droite-gauche. [...] 2)- sortie de l’UE de façon juridique,
donc par l’article 50 et refus de tout projet d’Autre Europe.
[...] 3)- sortie de l’euro de façon juridique, donc par
l’article 50 [...] 4)- sortie de l’OTAN [...] 5)- respect
des Français, en refusant tout programme ambigu sur ces choses
essentielles que sont la sortie de l’UE, la sortie de l’euro, la
sortie de l’OTAN et les stratégies d’alliance. [...]«
Et ça ne dit pas que le rassemblement
doit se faire dans l’UPR.
Du reste, il semblerait qu’en 2011,
Asselineau reprochât au M’PEP de s’allier au FdG. Apparemment ils
sont pas restés fâchés de ça vu que la conférence sur le nouveau
CNR était en 2012, alors effectivement je sais pas pourquoi on
entend plus parler de ça ni d’un côté ni de l’autre. Sûrement en
raison du critère n°1 sur le positionnement droite-gauche.
Car
je pense que Asselineau estime - et j’irais dans le même sens -
qu’il faut vraiment faire au plus vite pour sortir de l’UE qui est
aujourd’hui activement nuisible à notre société.
Nous avons face à nous un centre
étendu UMPS néo-libéral et européiste. L’anti-européisme – de
bonne ou mauvaise foi – est relégué aux extrêmes qui ne peuvent
pas se supporter. Ces derniers font ce que les partis politiques font
toujours : du « packaging » politique. Ils mélangent
les idées avec leur fondamentaux politiques respectifs. Par exemple,
pour l’extrême-droite ce sera sortir de l’UE et virer les immigrés,
pour l’extrême-gauche ce sera sortir de l’UE et lutter contre le
capitalisme. Sortir de l’UE est le point commun, mais le principe du
« packaging » exclue mutuellement les extrêmes, qui ne
feront donc jamais alliance, ni eux ni leurs électeurs.
Et c’est ainsi que 30 % d’inscrits
du centre UMPS imposent leur choix à 20 % d’absentionnistes et
deux fois 25 % d’électeurs des extrêmes. Et on est reparti
pour un tour à détruire les acquis sociaux.
Là-dedans, Je crois que Asselineau
cherche à placer l’UPR ou le CNR2.0 comme l’anti-centre étendu, en
tablant sur un petit effort d’entente ponctuelle des Français pour
un but précis : sortir de l’UE, comme 50 % d’électeurs
inscrits des extrêmes le veulent. (Je grossis le trait). Et c’est
avec cette grille de lecture qu’il refuse la distinction
droite-gauche, pour pouvoir ponctuellement réunir ces gens sur le
seul point commun de leurs « packaging » respectifs :
la sortie de l’UE.
En plus de ça, il y a une partie de la
population qui est plutôt dans l’abstention aujourd’hui, ou alors qui va
voter UMPS pour les petits accents d’euroscepticisme (« je vais
renégocier le traité ! » « autre Europe ! »
…), mais qui n’est pas facilement disposée à monter aux extrêmes
(ou alors préalablement dé-diabolisé...). L’UPR, avec un programme assez fondamental et classique, pourrait aussi intéresser ces blasés de la politique française rendue futile par les traités de l’UE.