Il y a même au moins deux autres situations où une entreprise peut se retrouver en credit de tva : les ventes à pertes, et les exportations.
Restons dans le cadre de l’exploitation normale. Je disais que la tva, qui est une taxe, comme la taxe foncière, et peut s’analyser comme une charge bien que non comptabilisée en charges.
Prenez un restaurateur qui vend un menu à 20 euros TTC, comparez les deux cas suivants :
1°) Voilà que le prix de la viande augmente de 2 euros dans le menu
2°) Volà que suite à une modification de la TVA, sa part augmente de 2 euros dans le menu
Les deux cas sont identiques pour le restaurateur : si le prix de la viande est une charge, la TVA l’est aussi.
La TVA, qui taxe votre Valeur Ajoutée, est bien une charge même si elle n’est pas comptabilisée comme telle dans le compte de résultat (mais en dehors), et c’est toute l’astuce de cette taxe, que ceux qui la paient croient parfois en être exemptés ! l’impôt magique presque, et pourtant le premier impôt de France.
La VA est produite par le travail de chacun mais elle n’est pas toujours taxée : la VA des professions de santé par exemple, ou la VA des fonctionnaires, ne sont pas taxées. En contrepartie, le fisc impose à ces privilégiés une « taxe sur les salaires » (largement avantageuse). Certains travailleurs ont des VA taxées à taux moindre comme dans la restauration.
Dites-nous, petit patron, vous faites des chèques de combien au Trésor Public tous les mois pour la TVA que soi-disant vous ne payez pas ? Dites le montant, c’est forcément énorme.
(Sachez que vous n’êtes pas collecteur d’impôts : vous ne collectez pas mais vous vendez, et vous vendez TTC, y compris les autres taxes d’ailleurs).