Les Quatremer & co n’ont jamais eu peur d’user d’arguments fallacieux. Mais c’est là c’est assez gratiné :
Dénigrer Ruffin parce qu’il reconnait honnêtement l’importance de Chouard dans l’émergence de la revendication du RIC (c’est honnête de la part de Ruffin vu certains de leurs désaccords) ; a
Chouard qui est lui-même dénigré parce qu’il pense qu’il faut discuter politique avec tout le monde, même avec les individus aux convictions les plus opposées...
Ce débat fumeux sur les « dérives » possibles du RIC est bien sûr un non-débat. Car il revient à se poser la question : le peuple est-il souverain, oui ou non ? Et cette question a été tranchée depuis longtemps dans notre pays, même si dans les faits...
Quand aux « garde-fous absolument nécessaires » qu’on voudrait nous imposer : on n’en aura pas besoin car il en existera déjà un, le seul légitime à nos yeux : la constitution* qu’on écrira nous-même.
* En sachant qu’on pourra graver dans cette constitution tous les droits et interdictions qu’on jugera les plus importants — ou du moins les moins négociables — (laïcité, interdiction de la peine de mort, mariage pour tous...).
Et en sachant qu’il sera plus difficile de modifier la constitution par référendum (par ex 2/3 des voix nécessaires) que de changer la loi.
Avec le RIC on peut faire l’Assemblée Constituante.
Avec l’AC, on peut faire le RIC.
Mais le processus de création d’une constitution populaire est long : se mettre d’accord sur les modalités, faire voter ces modalités par les Français, mettre en place l’AC par des tirages au sort et/ou des élections, passer au moins une année à écrire la constitution, puis faire voter cette nouvelle constitution par les Français.
Le RIC est plus rapide et simple à mettre en place et sera plus à même de répondre aux urgences actuelles (sociale, démocratique, énergétique...). Tout en permettant de démarrer le processus constituant.
Ca ne vas pas vous rassurer mais un parent qui était encore récemment prof des écoles faisait un peu le même constat (mais en école primaire, donc). Le règne de l’enfant-roi commençait à rendre son métier pénible et le rapport avec les parents d’élèves, délicat... Bref, en voilà un qui n’était pas fâché de partir à la retraite.