« Il me semble que l’auteur s’est trompé de titre. La vraie question c’est »à partir de quand peut on beugler « facho » sur son interlocuteur, afin d’éviter tout débat ?« . »
Il me semble que vous vous soyez trompé de remarque. La vraie remarque c’est « à partir de quand peut-on détruire toute reflexion afin d’éviter tout débat d’idée ? »
On peut ne pas être d’accord avec le texte et les idées de l’auteur (texte que j’ai moi-même beaucoup apprécié, car très argumenté, que l’on adhère ou non à ce discours), mais alors encore faut-il savoir expliquer cet avis et non pas tourner toute tentative de conversation au ridicule.
Très bon résumé de ce dialogue, qui correspond à ce que j’ai pu voir samedi.
Même si l’on est totalement opposé aux idées de Royal, je ne vois pas pourquoi on fustigerait une telle initiative. Aucun débat n’est volé à qui que ce soit, et des éclaircissements sur des idées, points de programmes ou valeurs ne peuvent qu’être bénéfiques aux électeurs. Chacun des Bayrouistes se positionne ensuite selon qu’il ait trouvé plus de convergences que de divergences, à la rigueur, ce qui revient à se décider si l’on préfère les convergences sur les principes de vie ou sur les principes économiques, pour résumer. Et même pour les non-bayrouristes, ce dialogue a été une bonne occasion de voir le lourd Pacte Présidentiel expliqué.
Sarkozy n’a pas à pleurer partout que le débat est confisqué, surtout pas lorsque il ne le créé pas lui-même et détruit systématiquement (lui et ses portes-paroles, comme Jean-françois Coppé hier soir sur France Europe Express) le discours de ses opposants, au lieu d’en discuter la teneur réelle pour ainsi pouvoir avancer ses propres arguments. Il est dommage que seul le débat de mercredi apportera un peu de confrontation saine, on l’espère, dans cette élection qui en aura bien trop manqué (la faute ne revenant pas uniquement à Sarkozy, évidemment).