le devoir politique de la gauche (et je ne pense pas au PS qui ne représente plus la gauche, mais davantage à n’importe quel citoyen qui souffre de l’absurdité actuelle) ce serait
-de faire preuve du courage de s’opposer à la tartufferie économico-financière actuelle, -de prendre le temps (certes objectivement toujours plus pressé) de reconstruire patiemment et avec cohérence, loin de toute ambition électoraliste et de ses dérives, hors des bases idéologiques du moment, -de conjuguer la vision de long terme d’un projet de société rebâti sur d’autres bases idéologiques (hors marché, hors concurrence, hors profits, hors croissance, hors démesure...) et d’autres valeurs (fraternité, justice sociale, sobriété, autonomie) avec une transition douce d’aujourd’hui vers l’utopie, en permettant les mesures, les soutiens à toutes les initiatives émancipatrices, toutes les alternatives à venir et déjà existantes qui ont émergé dans cet ailleurs encore minoritaire...
avec le logiciel actuel et toute la représentation imaginaire (et certes bien réelle, je veux dire douée d’effets) de la rhétorique économique et de la modernité, mâtinée d’ambition nationaliste étroite
mais point dans mon humanité sensible indignée et blessée
le tout est à mon avis, dépassé, au regard des montants de la sphère financière et des pouvoirs d’orientation des orga. économiques liés, des enjeux climatiques et environnementaux, des déplétions matérielles et énergétiques, de l’émancipation à laquelle on pourrait aspirer au vu de l’abondance de biens et de savoirs,
ne voyez-vous pas l’iniquité, l’absurdité du logiciel économique actuel, et donc la criminalité de le maintenir sur ses bases
s’occuper de la santé des entreprises c’est sûrement intéressant mais si le cadre est biaisé, incomplet (déni de certaines réalités physiques, naturelles), malsain dans son application/réalité (basé sur l’exploitation, l’intensification aliénante, la domination d’autrui, mû par la concurrence et l’appât du gain) et absurde (gâchis matériel et énergétique, productions inutiles)
et quel est l’intérêt de rendre sa communauté (ici la France) plus forte, plus compétitive si cela se fait aux dépens d’autres, par leur spoliation, et si le milieu se dégrade ?
et en quoi l’emploi est-il synonyme de richesse ? travailler peut-être,mais pas dans le cadre actuel, pas à n’importe quel prix (je ne parle pas ici de contrepartie salariale)
l’axe de la sécurité me paraît à privilégier, mais je veux parler de la sécurité sociale ! elle est à accompagner de ce qu’on pourrait nommer « une politique du temps » avec un éloge de l’ennui et de la paresse, car le temps (celui de notre époque est accéléré) est en fait indispensable : -à la qualité des choses/moments (comme faire, penser, rêver, rencontrer, méditer) - et s’oppose de fait au toujours plus et au toujours plus vite -au retour vers soi -au collectif, à l’écoute, au partage de la parole, à la délibération, à la décision, temps éminemment politique d’organisation de la communauté tout cela pour approfondir et jouir plus harmonieusement de la vie, en gagnant qualité, mesure/tempérance et automie/maîtrise. (le découpage de la vie imposé en temps de plus en plus cloisonnés est aussi une violence, par exemple le temps du travail... puis le temps du repos/loisir - qui ne vise qu’à se recharger en vue d’un autre travail, ou à compenser l’insensé du temps confié au travail - temps différenciés qui nous détournent de la maîtrise voire du questionnement sur le sens, l’utilité du quoi faire, et comment le faire (c’est une perte en humanité, de renoncer à la beauté, et au bien agir)
tout est à repenser, hors des cadres et des règles actuelles (les clichés et habitudes, parfois impensés, qui ont forgé des mentalités, des comportemenst, déformé des corps, entraîné des pertes humaines et d’humanité - individualisme, démesure, indifférence)
Pourquoi pas une gouvernance mondiale, et sans monnaie, pour une humanité apaisée qui aurait rompu avec ces vieux démons de domination et d’accumulation ?
Une fraternité internationale, un cadre de sobriété et de solidarité pour une égale dignité de tous les êtres humains.
Reste à amorcer, et à ne pas entraver la route vers cela.
A moins qu’il se soit trop tard « lorsque l’atmosphère planétaire deviendra ..irrespirable »
mais il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre dans une voie plus harmonieuse
néanmoins j’ai pas trop aimé le récit sommaire et axé charité et business de l’article et cette conclusion si schématique et simpliste -mais merci quand même du relais de la nouvelle
ce qui est bien avec la marche, c’est que c’est quasi accessible à tous, et partout le vélo aussi : j’avais croisé un allemand je crois à Paris il y a quelques années qui avait fait plusieurs fois le tour du monde - désolé j’ai oublié son nom pour les plus modestes explorer ses alentours peut déjà être une sacrée aventure et rafraîchissante matériellement, et spirituellement
un petit conseil de lecture pour la route, si j’ose dire pour au moins voyager dans la tête, avant peut-être d’aller sur les chemins, et qui vous aère la vision du réel les bouquins de Sylvain Tesson, notamment L’énergie vagabonde
mais il faut un minimum de sécurité (au sens social et affectif) pour se le permettre
de quelle marge de manoeuvre dispose celui qui, élément de base de la grande machine économique, vit au rythme de la nécessité, au jour le jour, ou pire celui qui survit de débrouille et de charité ?