Effectivement les catastrophes se sont succédées, mais les fragilités sont aussi structurelles, et durent depuis près d’un siècle : instabilités politiques (dictatures, ingérence américaines et françaises), écologique (déforestation massive), éducative (analphabétisme galopant), économique (qu’est devenue la « perle des Antilles »). C’est non seulement à 2010 qu’il faut faire face, mais à toute cette dynamique d’effondrement qui était déjà en cours. (voir à ce sujet « Haïti s’effondre »)
Le peuple haïtien a l’une des plus fortes traditions de mobilisation pour l’autonomie et la liberté, pour l’indépendance de son fonctionnement, la conviction en ses valeurs et l’énergie pour les défendre. Je suis de tout cœur avec vous, et vous souhaite la volonté et la persévérance pour vous reconstruire, pour contrôler l’aide qui vous ai donnée et en user dans le sens qui vous convient, en accord avec vos valeurs et vos espérances. En ce sens, je rejoins un certains nombre de réactions publiées précédemment : reprenez confiance en vos valeurs et en votre culture ou, pour le moins, restez au minimum le cul entre deux chaises. Forza !
Effectivement, le satire (je corrige) a bien dit "Mais je fais partie du spectacle !". Cependant j’ai discuté après la pièce avec une fille qui travaille au théâtre et m’a confirmé que ce n’était pas prévu.
En fait, depuis le début des représentations au théâtre de la ville, la réception du publique était toujours limite et, d’après elle les interprètes en souffrait beaucoup. Ce soir là, samedi c’était cependant la première fois que cela menait à l’interruption du spectacle. Cela ne faisait donc pas partie du jeu. Et c’est ce que je me demande en définitive : serait-il possible d’intégrer une telle transgression, celle du public, l’arrêt du jeu, dans une mise en scène ? Pour ma part, je ne crois pas...
Merci pour ton commentaire, notamment la références aux bacchanales. Je trouvais qu’il y avait aussi un côté représentation du temps de Molière aussi. J’aime bien !